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Albanie

« C’est juste un ‘bug’ dans la programmation des fichiers », a-t-on entendu sur quelques médias, après le ‘couac’ (en français) qui a fait jouer l’hymne d’Andorre dans le Stade de France, en s’excusant ensuite auprès des supporters…arméniens. Il serait intéressant de voir les réactions de certains spectateurs français dans un stade américain (au hasard) les accueillant au son de « La Brabançonne » (belge) pour honorer les joueurs ‘italiens’ (vu du Texas, l’Europe…). Sur les radios, il y a eu comme un blanc à l’antenne, y compris étymologiquement!

Tirana-Erevan pour un Français, c’est environ 2700 kms soit trois fois la distance Bruxelles-Andorre-la-Vieille, pas la peine d’apprendre la géographie pour si peu…Bref, nonobstant les excuses de vestiaire par un blondinet aux cheveux longs embarrassé se grattant compulsivement le crâne (le gentil Antoine Griezmann), c’est bien l’Albanie qui a joué l’autre soir contre les Bleus. A part de se trouver dans les ‘A’ comme…Algérie d’un même dictionnaire sans doute peu abîmé par le speaker de service, les deux pays n’ont évidemment rien (du tout) à voir.

En ce qui concerne la nation bordée par la Mer Adriatique (ça va, monsieur, pas trop compliqué?), la racine est claire si l’on peut dire, puisque le nom du pays viendrait du latin ‘albus’ qui signifie blanc…Enfin, le plus souvent; car, d’un point de vue linguistique, on peine quand même à certifier les raisons de cette appellation: tout comme les Alpes* (albes?), il semble que l’Albanie soit une dérivation de sens; il n’y a pas forcément de terres (ou de pierres) blanches sur le territoire mais des montagnes.

Car, dans l’esprit des Romains (et déjà, des Grecs*), la hauteur des cimes est associée à la neige. Pas encore concernés par les descentes à ski, les uns prenaient en compte la blancheur et la lumière reflétée par les sommets, les autres par l’éblouissement des dieux qui pouvaient se cacher dans les nuages. Le blanc avait donc quelque chose de sacré. Tout ce qui est ‘albe’, transformé en ‘aube’ (la blancheur du matin) en français moderne par une ‘vocalisation’ (l’apparition d’une voyelle à la place d’une -apparente- consonne comme le L**), va donc concerner cette couleur.

Petit rappel de quelques termes détaillés dans d’autres articles (*): la page blanche du livre qui attend vos photos, c’est un alb-um; la protéine présente dans une matière organique telle que le blanc d’oeuf (ou le sang), l’alb-umine; l’anomalie génétique qui empêche une pigmentation de la peau, alb-inisme (albinos); le vase ancien sculpté dans une pierre de teinte…rose pâle (=presque blanche), l’alb-âtre autrefois nommé ‘aubastre’ justement, etc, etc…

Pour en revenir à la géographie, il y a aussi le pays que l’on abordait par des falaises calcaires donc blanches, Albion* (la perfide Angleterre); ou encore la ville dont les collines étaient couvertes d’arbres aux feuilles blanches, Mont-alban puis Montauban*; et la ville peut-être fondée (gérée, si c’est un Romain) par le descendant d’un homme aux cheveux blancs, Albi*.

Par contre, rien à voir avec l’oiseau hurleur des mers, un albatros aux grandes ailes certes blanches (***) mais qui n’est pas un ‘alb-atroce’ mais un ‘alcatraces’ (un…pélican), en portugais déformé par des oreilles anglaises…Idem pour le prénom Albert, qui n’est pas une création ‘alb-ert’ mais une contraction de deux racines germaniques (adal-berth, noble et illustre).

Quant à Andorre (enregistrement en réserve pour la prochaine rencontre avec le Montenegro), le mot viendrait, parmi plusieurs hypothèses, d’un terme arabe qui parlerait de forêt. Ou du verbe espagnol qui veut dire marcher. Ou de la racine basque qui évoque des buissons. Effectivement, une longue marche dans la forêt piquante pour une soirée de football…

(*) voir en archives tous les détails et autres hypothèses dans les articles consacrés à chaque mot (Alpes, Albi, Albion, Montauban) au choix.

(**) comme d’habitude, voir canal/canaux, cheval/chevaux, journal/journaux, etc.

(***) En fait, jaunes et grises puisqu’il semble que les navigateurs européens aient fait une confusion avec les fous-de-Bassan, comme ceux qui peuplaient l’île-pénitencier de la baie de San Francisco, d’où le nom.


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