Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

Alimentaire (Banque)

Pendant longtemps, la banque s’occupa d’argent, puis de placement(s), d’investissement(s) ou d’assurance(s), bref uniquement des effets ‘monnayables’. Par extension, et à l’image de ses coffres-forts, elle devint banque du sang, du sperme, d’images, ou de données; puis encore postale, en ligne, populaire et même alimentaire, se transformant alors en gigantesque guichet d’échange solidaire afin, simultanément, d’ouvrir et de régler son compte à la pauvreté, lors d’opérations courantes et très courues actuellement.

Or, cet ‘alimentaire’-là n’est vraiment pas du superflu, contrairement aux prestations artistiques de certains chanteurs (‘je fais des galas en province, mais c’est pour de l’alimentaire’) ou même celles de certains hommes politiques battus aux élections mais recyclés dans la soirée à 300.000 euro le micro. Profitons-en pour nourrir notre recherche sur cet adjectif formé sur le nom tellement commun d »aliment’; ça ne mange pas de pain mais un peu d’imagination tout de même, car, sous des abords simples, sauriez-vous dire d’où vient cet ‘ali’, et si cet ‘ali ment’? (levez les yeux quinze secondes avant d’attaquer le paragraphe suivant. Allez…)

L’aliment vient du verbe préféré de Nabilla, qui se dit en latin (pas la fille, le mot)…alo! Il s’agit de la première personne du présent d’un mot qui signifie, sans surprise, nourrir ou donner à manger. A prendre au sens du premier âge (la bouillie), ou, plus symboliquement, de tout ce qui peut faire grandir un organisme, qu’il soit humain, animal, ou végétal. Pour les animaux, on suivra grosso-modo le même régime que les humains, mais pour les végétaux, cela équivaut donc à faire pousser, faire croitre, mettre du fumier ou toutes autres techniques connues. Idem pour l’idée de fortifier quelqu’un ou quelque chose, l’aliment pouvant alors devenir une cuillerée d’huile de foie de morue ou un bâton d’engrais pour orchidées de salon.

Le domaine le plus difficile à alimenter est souvent la conversation (ou une chronique laborieuse sur l’étymologie); le plus dangereux est le feu, qu’il faut savoir entretenir aussi régulièrement que vos relations sans pour autant le laisser courir hors contrôle, exactement comme la rumeur qu’il faut arriver à alimenter tout en évitant les retours de flamme…Ne parlons pas de ceux qui alimentent leur compte en Suisse (en fonction de vos responsabilités politiques), illustrant d’ailleurs parfaitement l’une des définitions officielles du verbe latin: au passif (infinitif : ali!), il signifie clairement ‘être nourri…aux frais de l’Etat’. Sans commentaire.

Il ne vous reste plus qu’à rajouter à cette racine le suffixe ‘-ment’, qui indique un objet, une matière ou un procédé. Pour soigner, ce sera donc le médica-ment; pour se fournir, l’équipe-ment; pour se vêtir, l’habille-ment; et donc pour se nourrir, l’ali-ment…Sans compter l’alimentation, qui partage le même inconvénient que le verbe ‘apprendre’, pour les étrangers qui étudient notre langue: apprendre, est-ce étudier (j’apprends l’anglais dans les livres) ou enseigner (j’apprends l’anglais aux enfants)? Et l’alimentation, est-ce le magasin au coin de la rue ou le fait de se nourrir? De quoi alimenter quelques erreurs, non?

Mais, finalement, aucun mensonge donc dans cet aliment, au contraire; car la réussite suprême de ces banques alimentaires, ce serait, devant la pauvreté qui crie, de faire un jour…taire l’aliment!


N'hésitez pas à soutenir ce site ! Il vous est possible de faire un don libre pour assurer un contenu régulier et sans publicité. Votre participation serait grandement appréciée !

 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.