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Banon (Tristane)

Cette semaine, dans la tourmente médiatique des feuilletons à rebondissements de l’été, petite analyse du patronyme de la journaliste préférée de Dominique Strauss-Kahn, mademoiselle Tristane Banon, une jeune femme à la notoriété acquise à son corps-défendant, c’est le cas de le dire. Vous entendez son nom à longueur de journée, mais avez-vous écouté son étymologie?

Tout d’abord, un mot sur son prénom (même si c’est un pseudo, en fait elle s’appelle Marie-Caroline) : Tristane, joli prénom un rien…triste (1), en fait pas plus triste que âne, Tristane étant, l’aviez-vous remarqué, le féminin de…Tristan, nom d’origine celte, issu d’un druide gallois, mais rendu célèbre au 13è siècle par un jeune homme amoureux de la belle Yseut. De nos jours, c’est plutôt « Tristane et il saute », mais finalement c’est toujours une histoire de chevalier (qui tourne autour) de la table ronde, fût-elle de chevet.

Pardon pour ce piètre jeu de mots, mais, voyez-vous, la linguistique a de ces coïncidences inattendues, car le patronyme Banon réserve lui aussi quelques surprises, strictement étymologiques…
Tout commence à l’époque des gaulois, avec un terme qui est « benna » et qui désigne une grande carriole ou un grand chariot, lesquels servent à transporter des charges lourdes. Incroyable mais vrai, étymologiquement, « benna » va donner en français la…benne, c’est à dire littéralement un grand récipient fixé sur le plateau d’un véhicule (du char gaulois au camion de chantier). Or, chez les gaulois, cette « benne » est en osier, et on peut y mettre toutes sortes de choses, du bois, des herbes ou des fruits, un peu comme un tombereau des vendanges,de nos jours. Voilà le sens de Banon, avec un seul « n », mais çà ne change rien.

D’ailleurs, selon les régions de France, on va trouver d’autres variantes à ce nom, comme Banel, Baneau et même…Banette (çà ne mange pas de pain). Voilà une explication simple pour un mot finalement simple comprendre, mais franchement, porter le nom d’un sac tressé, vous en croyez pas que c’est une incitation à se retrouver avec la main au panier…en osier, en tous cas étymologiquement!

(1) Les cinéphiles penseront également au superbe film de Luis Bunuel « Tristana » (1970), d’après le roman de Benito Pérez Galdos; l’affiche montrait (à tort, donc) le visage…triste de Catherine Deneuve, alors que l’histoire originelle se veut une transcription moderne du mythe de…Tristan et Yseut!


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Un commentaire au sujet de Banon (Tristane)

  1. c’est surtout BANOUNE un nom juif séfarade

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