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Calmels (Virginie)

C’est le nouveau visage de la campagne électorale (des Régionales, pour l’instant), celui de l’adjointe au maire de Bordeaux, désormais invitée des émissions de télévision les plus en vue. La dame est enthousiaste et volubile (peut-être un peu trop pour l’instant?), il est pourtant question aujourd’hui d’un patronyme qui a l’air d’afficher une sérénité absolue…sauf étymologiquement.

Car les Calmels, nom dont la racine s’est (im)plantée essentiellement en Occitanie, depuis le Tarn jusqu’en Aveyron en passant par la Haute-Garonne et l’Hérault, n’ont rien à voir avec le calme (comme les Calmé ou Le Calmé, surnom breton des gens tranquilles) mais avec un nom de lieu, celui où leurs ancêtres tentaient de faire pousser quelque chose. Difficilement d’ailleurs…
Le mot ‘calmels’ est en effet formé sur le radical ‘kalm-‘, très ancienne syllabe d’origine probablement celte puis gauloise pour désigner un terrain malheureusement peu propice à la culture ou au pâturage, quelque chose comme la (ou les) lande(s), période pré-napoléonnienne à moustiques, humidité en moins.

Pour les anciens, la qualité d’un terrain avait au moins autant d’importance qu’une vallée menacée par la construction un barrage ou qu’un bocage par celle d’un aéroport. Pas question alors de négliger le moindre coin de terre fertile; sauf que, dans les futurs départements cités ci-dessus, on avait souvent affaire à des plateaux plus ou moins déserts. Voilà pourquoi ceux qui vont malgré tout s’y installer ou tenter de le valoriser vont être appelés des ‘calmels’, en quelque sorte les  »hommes -et les femmes- des plaines arides »!

Selon les régions, le son va légèrement varier, et donc d’un point de vue phonétique aussi bien qu’étymologique, les Calmels sont cousins des Calmeils, Calmeilles ou même Calmette (comme Albert, le ‘C’ du BCG inventé par les Jacos et Delafon du vaccin contre la tuberculose); les plus dévastés de la famille étant les Calmon, gratifiés d’un suffixe -on qui est ici à la fois diminutif et péjoratif (= le petit terrain montagneux où rien ne pousse).

Deux petites précisions pour terminer: Vous pensez peut-être  »quel dommage, la notion de calme aurait été un si beau symbole?’ (encore que le maire de Bordeaux n’en manque pas). Détrompez-vous: ce nom commun vient d’un mot grec qui décrivait très exactement, pour ces marins historiques, la ‘chaleur écrasante du soleil sur la mer sans un souffle de vent’, d’où l’idée d’abord de brûlure, puis celle de calme plat! Comme quoi, il faut parfois se méfier des gens calmes…

.Et, évidemment, rien à voir avec tout ce qui pourrait être une déformation de ‘ca(l)mélidés’ (la famille des chameaux), lesquels tiennent leur nom d’un terme sémitique du Moyen-Orient qui est ‘khamai’, l’idée de quelque chose ou quelqu’un qui tombe par terre, qui s’agenouille, exactement comme le vaisseau du désert mettant les rotules dans le sable pour que vous puissiez monter ‘tranquillement’ sur son dos. Cela étant, rien n’empêche les chameaux d’être impassibles, et Virgine Calmels de bosser dur, et si possible calmement…


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