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Chavatte (Kevin)

Vous ne connaissez peut-être pas le nom du jour, et pourtant vous en avez largement entendu parler ces dernières semaines, puisqu’il s’agit de celui du jeune homme assassiné par un ‘rival amoureux’ (comme a dit la presse) dans un parc de Mourmelon (Marne). Dorénavant, le site perpétue sa mémoire sur une plaque à l’entrée du bois, et ne lasse pas de poser question à un certain nombre de visiteurs…

Contrairement à ce que pourrait le laisser supposer (visuellement) le mot, aucun rapport avec une histoire de cravate, ni même -en se servant de la possibilité habituelle d’une alternance entre les lettres V et B- avec une éventuelle déformation de ‘chabat’ (*)! Il y a bien un phénomène linguistique qui est intervenu ici, mais il porte sur la consonne initiale, dont la prononciation d’origine picarde change la forme originelle qui est…Savatte.

Et, oui, il s’agit bien d’une histoire de chaussure(s), des savates dont il faut rapidement oublier, en français, la détestable silhouette écrasée de footballeurs de canapé avachis, puisqu’elles sont plus proches, à l’origine, des ‘ciabatta’ italiennes (pour ne pas dire romaines), autrement dit de nos sabots (çabot, puis çabates au 12ème siècle)!

Du coup, vous aurez vite compris que l’on a surnommé Savat(t)e ou Chavat(t)e celui qui fabriquait l’objet en question, soit le savetier bien sûr. Et d’ailleurs, si vous appliquez cette fois la règle de l’alternance des consonnes, vous pouvez donc y rajouter les Sabatier, plus ou moins littéraires selon qu’ils se prénomment Robert, Patrick (de télévision) ou même Paul (le chimiste de l’Université de Toulouse).

Pour confirmer le tout, sachez qu’on trouve quelques familles Chavatier dans la Somme et le Nord, ce qui reste cohérent avec le foyer initial du mot…Quant à la ‘vieille chaussure’ portée par les adeptes du sport pudiquement (et noblement) transformé en ‘boxe française’, elle doit son nom à la réputation de ‘chausson d’intérieur’ qu’on lui donnait au début du 19ème siècle…



On dit que c’est en effet à cette époque qu’un certain Michel…Pisseux, maître d’armes à Paris, ouvrit la première salle destinée à…l’escrime des pieds’, une forme élégante et terriblement romantique (mais pas dénuée de coups) qui prétend s’éloigner de la boxe sauvage ‘américaine’. Comme le disent les pratiquants de la savate, ce sport, c’est le pied; surtout étymologiquement.

(*) Comme le nom de l’animateur et réalisateur Alain (qui aurait ri de la confusion avec…shabbat), il s’agit ici d’une variante de Chapat(te) ou Chapart, autrement dit le surnom d’un porteur de chape (cape)…


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