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cockpit

L’actualité de la semaine qui vient fera largement écho aux pirouettes aériennes qui se dérouleront au-dessus du ‘petit-village’, (étymologiquement: le petit-bourg, autrement dit Le Bourget), et, déjà, à l’occasion du décollage en direct du nouvel avion d’Airbus, on a beaucoup entendu sur les ondes parler de ‘cockpit’, là où il faut être reçu par le commandant (ça, c’était plutôt jusque dans les années 70). Et pourtant, c’est l’endroit où il vaut mieux ne pas mettre les pieds; et pas question ici d’appréhensions diverses ou de vertige, un cockpit, c’est tout simplement l’endroit le plus dangereux d’un avion, surtout pour votre intégrité physique ou votre vertu…

Etymologiquement parlant, ‘cockpit’ est un mot anglais (l’eussiez-vous cru?) qui, pour une fois n’est pas emprunté à un ancien terme de français médiéval. Chez nous, on parlera plutôt d’un très sérieux et on ne peut plus basique ‘poste de pilotage’, voire du ‘baquet’ si vous avez l’habitude de poser régulièrement vos fesses dans cet habitacle en général exigu, dont la tradition a retenu la forme des premiers sièges (baquets), plus proches des coques contraignantes des astronautes que des fauteuils de la classe Affaires.

Non, l’origine de ‘cockpit’, ce sont deux petits mots typiquement anglo-saxons, cock et pit, évidemment…Commençons par la fin: un “pit”, cela désigne un ‘point’, au sens de site ou d’endroit, et plus spécialement un site fermé ou enfoui; cela peut être, par exemple, un puits de mine ou une fosse. Mais, le plus souvent, il s’agira d’un un petit coin (non, pas celui-là…) pour ne pas dire un endroit caché ou inaccessible; cela concerne certaines parties du corps, comme…une aisselle, un dessous-de-bras (arm-pit, justement). Bref, il fait plutôt sombre dans ce ‘pit’, et l’air n’y est pas toujours renouvelé.

Quant à “cock”, au milieu de plusieurs traductions plus ou moins vulgaires que la décence m’interdit de mentionner ici, le premier sens ordinaire est tout simplement celui de…coq, le maître de la basse-cour. Le cockpit est donc à l’origine une sorte de poulailler où pilote, co-pilote et (éventuellement) mécanicien navigant attendent la visite de poulettes en uniforme chargées d’apporter régulièrement des munitions de café. Et puisqu’on parle de munitions, ‘cock’ a également le sens quasi-figuré du ‘chien’, la pièce qui permet d’armer un fusil, lequel doit son nom à la forme d’un (vrai) chien d’arrêt, un épagneul autrefois spécialisé dans la chasse à la bécasse et qui s’appelle le…cocker! (vous avez bien suivi?)

Entre un coin sombre et des volatiles de parade, le cockpit ne serait-il donc qu’une histoire de plumes et de poil(s)? Car, ultime coup d’ergot dans la racine, le terme désigne enfin une…arène, celle précisément où l’on organise des combats de coqs! Quand on sait, de plus, que les équipages surnomment leurs passagers ‘les oies’ (surtout à certaines périodes de l’année), on se dit finalement que, à chaque fois qu’un avion décolle, c’est tout un poulailler qui bat des ailes. Au moins étymologiquement.


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