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Delevoye (Jean-Paul)

Période difficile pour le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, qui sera peut-être contraint de…retirer quelques paragraphes à l’épais (= aussi bien large que touffu) rapport sur les pensions des futures générations. En France, la route est longue avant tout changement (« je suis d’accord pour changer, mais sans toucher à rien ») et ceux qui s’y sont attaqué ont pris le risque de rester sur le bord du chemin. Ou plutôt de se retrouver à la rue, en ce qui concerne notre (ex)ministre natif du Pas-de-Calais…

La provenance géographique a une certaine importance dans la constitution du patronyme, au moins d’un point de vue phonétique; mais commençons par le commencement, à savoir analyser les différentes parties de ce mot formé tout simplement de trois éléments (et syllabes): de-le-voye. Soit un adverbe de lieu (synonyme de de-puis) qui indique ici la provenance ou la localisation; suivi d’un article (le) et enfin d’un nom commun (voye).

La petite difficulté ici est que le nom commun, sous influence de parlers ‘du Nord’ a encore son orthographe ancienne; il s’agit donc, en français moderne, de ‘voie’; quant à l’article, toujours pour les mêmes raisons d’influence, il a, comme dans d’autres régions, l’apparence d’un masculin alors qu’il qualifie aujourd’hui un mot féminin. Restitution finale: il s’agit (sous-entendu d’un ancêtre qui habite près de, ou qui vient) ‘de-la-voie’.

Et la voie en question n’est ni ferrée ni rapide, car traditionnellement elle désigne selon le contexte un passage, un chemin ou une route mais surtout une rue, celle le long de laquelle commencent quasiment toujours à se construire un village puis une ville (1). Voilà qui nous ramène, d’une certaine façon, à un ‘cousin parisien’ nommé…Delarue (2).

Selon les régions, on va donc trouver de nombreux passages vers des Delavoye, Delavoix, Delavy et même des Delavie qui n’ont rien à voir -en tout cas étymologiquement- avec la vie mais avec la ‘via’, le mot latin francisé d’un simple ‘e’. D’où la possibilité supplémentaire de donner à quelques Delavoie la fonction de travailleur de la route (cantonnier) ou même d’officier chargé de contrôler les péages…Cela étant, pour Jean-Paul, on peut dire qu’en ce moment « la route est droite mais la pente est forte » (3), surtout si l’on considère sa commune de naissance…

Il s’agit en effet de Bapaume, une agglomération de l’arrondissement d’Arras (Hauts-de-France) dont le nom peu commun vient d’un ‘balpalmen’ de souche néerlandaise (disons flamande) qui signifie littéralement ‘bat les paumes’ (de la main, évidemment). Mais rien à voir, hélas, avec le moindre applaudissement, au contraire puisqu’à l’origine il représentait l’idée de tristesse, celle du paysan désespéré par la maigreur des récoltes obtenues sur un terrain pauvre (celui du nord!) et dont on suppose qu’il se frappait les mains (ou le corps avec les paumes) en pleurant…

Voilà encore un clin d’oeil inattendu dans le sens des mots. A notre époque, on dirait plutôt qu’il (se) battait la poitrine, ce que, malgré les circonstances difficiles, on ne souhaite pas à l’enfant de Bapaume; même étymologiquement!

(1) Même symboliquement. Beaucoup de grandes villes (des capitales par exemple, nationales ou régionales) sont souvent désignées par la plus célèbre artère qui les traverse.

(2) Voir l’article sur feu l’ex-animateur de télévision, Jean-Luc.

(3) Jean-Pierre Raffarin dixit.


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