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divorce

C’est forcément le mot à la Une de tous les media, en ce jour de l’été. Divorce entre qui et qui? L’Allemagne et la France? Cameron et Hollande? Valérie et François? La France et les Bleus? Pas du tout…Il s’agit évidemment de la fin de quatorze années de paradis entre Vanessa et Johnny (Depp), les journaux les plus ‘économistes’ (à défaut d’être économiques) se posant la question cruciale: «Mais qui va garder l’UMP (Une Maison -en- Provence), et combien va coûter la procédure?». Bonne occasion pour oublier quelques heures la politique et le football suédois: dis, Monsieur, ‘divorce’, çà vient d’où?

La chose n’est pas compliquée à comprendre: il s’agit d’un mot issu du latin, le verbe ‘vertere’, qui veut dire tourner, associé au préfixe ‘dis’, qui signifie en sens contraire ou dans des directions opposées. Dis-vertere va donc être agglutiné (collé) pour former ‘diverter’, puis, sous une sorte de forme conjuguée, ‘di-vorcer’ (l’apparition du ‘o’ n’est pas choquante: c’est le même phénomène qui a permis de créer un ‘vor-tex’, la forme qui tourne). Un divorce, c’est donc un mouvement qui consiste à se tourner (le dos) dans un sens contraire, voire contradictoire, ou à prendre des directions di-vergentes (c’est la même racine!), donc, forcément, se séparer.

La richesse de la langue française est telle que cet «étymon» (le mot originel) va évoluer et se transformer selon le niveau de vocabulaire utilisé: juridique, technique, précieux, vulgaire, etc…On constate ainsi que ‘divorce’ possède des termes jumeaux, qui sont ‘divergence’ donc (surtout divergences de vues, lors du jugement de divorce); mais aussi ‘diversion’ (manoeuvre habile qui permet d’attirer l’attention de l’avocat adverse loin de son patrimoine), et enfin ‘divertir’, c’est à dire, littéralement, détourner quelqu’un de son occupation principale (en général dans un but inavouable), avant de prendre simplement le sens de ‘aller faire un tour de manège à Eurodisney’.

D’ailleurs, tous les candidats au Bac savent à quel point le ‘divertissement’ de Pascal leur a posé problème, la pensée du philosophe s’attachant alors à désigner ainsi tout ce qui peut détourner l’homme de son principal souci: la conscience de sa médiocrité et de sa condition de mortel (en l’absence de la foi divine, mais ceci est une autre histoire). Seule solution alors: ne pas penser (je ne pense pas, donc je ne suis pas) et se divertir, d’où le glissement de sens (peu de gens se divertissent longtemps dans la méditation transcendantale, bien plus préfèrent les matches de foot, si on pouvait aussi oublier les supporters). Finalement, Pascal s’était un peu fait l’avocat du diable en résumant sa pensée en ces termes: «L’homme ne peut être heureux, ni en repos, ni dans l’agitation qui fait l’ordinaire de sa vie». Autrement dit, vous ne l’emporterez pas au…Paradis.

* voir aussi l’article -prémonitoire- sur le patronyme de Vanessa, en tapant son nom dans le champ «rechercher» en haut de cette page.


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