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Everest (Mont)

Curieuse idée de transformer ‘le toit du monde’ en poubelle…La presse parle beaucoup, ces derniers temps, de l’incivilité des montagnards qui commencent à considérer (à leurs risques et parfois péril mortel) que le plus haut sommet de l’Himalaya peut absorber sans vergogne les déchets de la civilisation. Une telle invasion touristique, comme les inconscients qui partent en baskets à l’assaut du Mont-Blanc, n’aurait certainement pas plu à Sir George…

Oui, George Everest, celui qui a donné son nom (occidental!) à la plus haute montagne du globe; comme tout le monde ne peut pas s’appeler Mont-Blanc, Kilimandjaro ou Fuji, pour une fois c’est l’inverse: malgré l’existence d’un terme népalais traditionnel (‘Chomolungma’) sur le sens duquel se battent encore plusieurs spécialistes, c’est bien un géographe britannique -plus précisément de naissance galloise- qui laissera son patronyme au caillou de plus de 8800 mètres.

Le toponyme (le nom du lieu) est donc en fait un patronyme, car il existe bien un M. Everest, dont l’étymologie vient contredire les dangereux romantiques qui ont parfois dispersé au vent de quelques pages une définition fantaisiste, s’appuyant sur le sort des premiers (et pas derniers) morts en altitude pour en faire un « Ever Rest » (Qu’ils reposent à jamais) tout à fait fantaisiste!

George était, lui, arpenteur général des Indes orientales au milieu du 19ème siècle, avec comme mission, entre autres, de réaliser (le plus possible au bénéfice de Sa Majesté) la ‘triangulation des Indes’, autrement dit la cartographie et la nomenclature de la chaine de l’Himalaya…Laquelle a gardé -quand même- son nom local et éminemment logique de ‘maison ou séjour des neiges’, soit ‘hiems-alaya’, occidentalisé avec la forme que vous connaissez et conservée parce que de consonance agréable et facile pour les colonisateurs (parce que Chomolungma dans un club londonien, ça craint…).

Or, le petit-nom de ce sommet asiatique gratifié d’un patronyme grand-breton vient en fait de…France, puisqu’ Everest est une anglicisation du nom d’un petit village normand fondé au 1er siècle avant JC, qui deviendra la ville d’Evreux! Les responsables de cette création linguistique sont les celtes de la tribu des Eburovices, dont le seul (vice) aura été d’avoir un nom à leur faire tomber le ciel sur la tête. Il se compose de deux racines, dont un ‘eburo’ qui désigne l’if, à tout le moins le bois résistant de cet arbre dont les guerriers faisaient des armes parait-il redoutées; ce qui leur permettait de vaincre (-vict ou -vice en latin) leurs ennemis.

Avant d’être débaptisé en ‘Mediolanum’ (le milieu de la plaine) par les occupants romains, Eburovicum (*) va se contracter en Evreux (si, si, encore un petit effort, ça va rentrer), lui-même réadapté en Everest (celui qui vient d’Evreux) par des palais anglo-saxons dont on sait depuis belle luette qu’ils ne sont pas faits comme les nôtres.

Et voilà comment un son barbare de Scandinave émigré se retrouve à la pointe d’une chaine de montagnes du Tibet à cause d’un Royaume-Unien, après un détour en Normandie française; ce qui prouve bien que, l’Everest, c’était son…Eure! Même étymologiquement.

(*) La preuve: au 21ème siècle, les habitants d’Evreux s’appellent toujours les…Ebroïciens (Eburoviciani > Ebrociani > Ebroïciens, avec un tréma pour signifier la contraction du V)


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