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Finlande

Première étape de qualification pour la Coupe du Monde 2014, avec des Bleus en pays blanc, la Finlande. Ce n’est pas que le football ou le match du moment soient particulièrement passionnants (d’un simple point de vue étymologique, bien sûr); saisissons alors l’occasion pour suivre la piste scandinave et imaginer quelques instants quelle peut bien être la racine de la ‘Finlande’. Car, tout comme les pays déjà étudiés dans les archives de ce site, il doit bien y avoir un sens originel au nom de ce pays? Surprise, il n’est pas finnois (ou finlandais, si vous préférez) mais…latin!

En effet, le territoire du « Pays aux Mille Lacs », selon l’expression consacrée, n’appartient pas au vocabulaire local ou régional, même ancien. De la même façon d’ailleurs, la France est un mot germanique (la tribu des Francs, pour ne pas dire Franks); l’Allemagne est un mot barbare (la tribu des Alamans); l’Irlande est un mot anglais (la terre d’Erin, Eire puis Eireland/Irland); le Brésil, l’Argentine et autres zones sud-américaines sont portugais; et le Japon est…chinois (zhi-pong, le pays du soleil qui se lève), etc…

Or donc, dans Finn-land, on repère assez bien la syllabe finale qui évoque un territoire (land); quand au ‘finn-‘, il fait allusion aux peuplades lointaines (pour les Romains) qui les avaient qualifées de ‘finni’ (ou ‘fenni’). Eux-mêmes tenaient le mot des grecs, qui disaient ‘phinni’ (en orthographe approximative); et c’est là que la banquise se morcèle un peu, car plusieurs interprétations prétendent expliquer (déjà, à Athènes) la raison de ce surnom:

Les uns prétendaient que le terme faisait allusion à une famille mythologique; et, comme toujours avec les locataires de l’Olympe, c’était une saga d’inceste-je-te-crève-les-yeux-je-viole-ta-fille..or, on représentait ces charmants demi-dieux et déesses sous la forme de géants blonds, d’où l’idée de s’en servir pour qualifier les futurs danois-finnois-suédois. Voire…

D’autres, pour des raisons plus ornithologiques, auraient été frappés lors de voyages par la variété d’animal présente dans les neiges d’Helsinki, à savoir une orfraie (phiné, en grec). Il faut dire, que, quand on a une chouette comme symbole sur sa monnaie (la drachme), on a tendance à voir des hiboux partout.
Dernière hypothèse, ré-interprétée cette fois par les romains: on attribue à l’historien Tacite (qui parlait beaucoup, malgré son nom), d’avoir fait une sorte de jeu de mots sur « finni » avec le mot latin « finis » qui signifie le bout du territoire, la frontière (souvent au bord de la mer). C’est ce qui permettra de baptiser notre Finis-tère (le bout du terrain, du continent), et peut-être donc le ‘fin-fond’ du pays vers le cercle boréal, la fin-lande…

Il y a peut-être une part de vrai dans toutes ces étymologies, auxquelles on peut reconnaître une certaine poésie. A défaut de certitude, ne reste plus qu’à s’en remettre aux dieux (de l’époque), et aller allumer un cierge dans la toute première paroisse du pays: cette fois, elle prendra le nom…suédois de ‘Helsinge’ (le quartier des ruisseaux), avant de devenir évidemment Helsinki!


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