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Marmande

C’est une histoire de « bastide », ou, plus précisément, de ville fortifiée. A son origine, qui remonte quasiment au début de l’ère chrétienne, il y a un site très particulier, qui surplombe la Garonne, probable lieu de résidence d’un ou l’autres peuples qui habitaient l’Aquitaine de l’époque. Et, comme souvent, cet endroit surélevé va s’avérer stratégique pour la surveillance de la région.
Tout çà pour dire que c’est surtout au 12è siècle, en plein Moyen-Age donc, que l’on trouve mention de… »Mirmande », ce qui évoque alors une place forte, laquelle effectivement s’était construite autour d’une tour de guet!

Mirmande est à mettre en relation avec le verbe d’ancien français « mirer », lequel est devenu désuet -voire ironique- de nos jours, en gardant le sens qu’il avait autrefois: non pas seulement « voir », mais plus spécialement « observer », « scruter » (l’horizon ou son…miroir). Nous avons également gardé le mot dans un certain nombre de composés, comme « le regard -élogieux- que l’on porte sur quelqu’un », l’admiration. Ou « le phénomène que l’on croit voir » (dans le désert), un mirage, etc…

C’est donc clair: étant une variante de Mirmande, Marmande n’a aucun rapport avec la…marmelade, y compris de tomates (laquelle ne vient pas davantage de Marmande que le pruneau ne vient d’Agen ou que le jambon serait de Bayonne, tout cela n’est que  récupération économico-touristique). En l’occurrence, la marmelade vient d’un mot portugais, « marmelo », qui désigne le coing, que les romains appelaient, eux, « mélimélon », la pomme de miel, ce que l’on comprend aisément étant donné la couleur du fruit en question. La marmelade est donc à l’origine un mélange de pulpe de fruit, d’eau et de sucre, que l’on a adapté à la suite à différents agrumes.

Il fut un temps où l’on racontait bien des âneries sur cette marmelade, mais l’histoire est si belle qu’elle vaut la peine d’être racontée: Il paraît que dans les années 1570, la reine d’Ecosse Marie 1ère (« Stuart ») fit une traversée en bateau jusqu’en France, passage pendant lequel elle eut un mal de mer tenace. Sa dame de compagnie vint alerter le médecin (français) du bord, en disant « Ma’am -pour Madame- malade ». Heureusement, pour soigner cette « ma’ammalade » (entendue et colportée par les marins), le toubib lui fit une sorte de purée de fruits tièdes avec beaucoup de sucre, et -coïncidence- c’était bien des coings qu’il y avait à bord. L’étymologie est sauve!




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