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L’Oréal

Ah, je vous jure, il y en a qui n’ont pas le sens de l’environnement! Il faut dire que notre histoire commence en 1907, en Alsace, avec un jeune ingénieur chimiste qui s’appelle Eugène Schueller…Ce matin-là, notre ami se rend chez son coiffeur (à l’époque d’ailleurs, on disait un barbier) et le figaro en question lui fait part de ses soucis capillaires; non, pas pour lui, mais pour ses clientes, dont il n’arrive pas toujours à réussir la bonne teinture de cheveux, à l’aide des seuls produits dont on dispose à l’époque, des lotions d’origine végétale…

Qu’à cela ne tienne, le brave Eugène, par ailleurs Chef préparateur à la Pharmacie Centrale de France, revient dans son laboratoire, se lance dans l’élaboration de formules chimiques, et arrive à créer les premières teintes de synthèse, à la grande satisfaction de son coiffeur qui remet illico les mains dans le cambouis (je veux dire, la mousse). Pendant que çà shampooine à tout va dans le salon, M. Schueller crée une société dans l’espoir de diffuser ses produits; en cette époque de foi en l’industrie toute puissante, on adore les noms mythologiques ou techniques; ce sera donc «la Société Française des Teintures Inoffensives pour les Cheveux» (cqfd), autrement dit la SFTIC…Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mot n’est pas très excitant commercialement, que ce soit en version longue ou sous forme de sigle. Il faut donc trouver autre chose, plus facile et plus court.

Plus court…comme les cheveux de la coupe à la mode en ce début de 20è siècle, une forme à la garçonne, dont les femmes raffolent et qui leur fait une sorte de couronne (ou de casque, c’est selon) autour du visage, à tel point qu’on l’a baptisée «l’auréole». C’est pas mal, l’auréole, mais, pour éviter divers problèmes de droits, on va modifier légèrement le mot et le transformer en «l’auréale», avec une terminaison très évocatrice (disait-on à l’époque) des plaisirs champêtres ou même divins (une réminiscence des mois du calendrier républicain?)…Encore un petit effort de simplification sur la première syllabe, et on arrive finalement à l’orthographe L’Oréal(e), et le tour est joué!

La légende raconte que le jeune chimiste, aidé de sa femme, avait installé son bureau-usine dans son propre appartement, et qu’il fabriquait la nuit les produits qu’il vendait le matin et qu’il livrait l’après-midi aux salons de coiffure d’abord parisiens, puis français, italiens, allemands, et enfin dans le monde entier quelques décennies plus tard. Voilà un créateur d’entreprise acharné auquel il faut probablement rendre hommage, car, sans aucun doute, lui aussi “il le vaut bien”!

NB: Autour de L’Oréal: tapez Bettencourt, De Maistre, Banier, Prévost-Déprez, Courroye, tous en lien(s), sauf étymologiquement!


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Un commentaire au sujet de L’Oréal

  1. Eh bien on en apprend tous les jours ! Une belle réussite somme toute.

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