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masque(s)

Ne nous voilons pas la face, ce n’est pas avec cet article que vous allez apprendre ce qu’est un masque…Mais, comme la chose est en passe de venir l’objet le plus recherché -voire le plus précieux- de l’année, autant chercher à le faire tomber pour découvrir sa véritable origine, en tous cas linguistique. Car, contrairement aux adaptations de bonnets de soutien-gorge (authentique!) dont les Japonais sont devenus friands, il n’y a ni motif ni même couleur sur un ‘vrai’ masque…

Le but premier de l’objet est en effet de cacher…toute la face, afin de représenter ‘un faux-visage’, selon le tout premier sens que lui ont donné les Italiens au 14ème siècle; pour ce faire, ils se sont inspirés d’une ancienne racine qui est ‘maska’, formatée en ‘masca’ puis ‘maschera’ pour arriver à la version moderne. Or, ce terme qualifie non pas un bandeau de tissu par exemple mais très précisément la couleur noire.

Un noir qui s’applique quel que soit le support d’ailleurs: on comprend que le masque de Zorro a tout intérêt à être noir, parce que dans la nuit, le blanc ferait tache…exactement la signification du son initial: ‘maska’ symbolise en effet une salissure, une souillure puis une tache (par définition plus foncée que la matière de fond pour qu’on la remarque, sinon ça peut attendre la machine suivante).

Et comme la façon la plus primaire de se masquer était de s’enduire le visage de noir (depuis les hommes préhistoriques jusqu’aux équipes de choc du Raid), voilà ce qui a donné naissance à ce ’maschera’ italien, que les…Anglais garderont dans le domaine de la cosmétique pour en faire le produit qui noircit le visage des femmes, un far à cils destiné donc à dissimuler leur (vrai) regard, le mascara!

Bref, un masque, c’est forcément noir! Plus tard, il faudra évidemment prendre en compte les variantes spectaculairement travaillées du ‘masque vénitien’, stade ultime d’un accessoire autrefois réservé aux sorcières et aux démons (dont il fallait cacher le visage horrible, parce que, pour passer inaperçu-e-s, difficile) et devenu, par la grâce de l’Histoire, le laisser-passer des aristocrates pour assister -dans un anonymat très relatif- aux bals de la royauté.

En fait, le masque cache bien son jeu: il couvre la figure dans les soirées branchées, le front et les yeux chez les hommes-souris (Batman) ou les justiciers à cheval, le nez et la bouche chez George Clooney (« Urgences »), la totale quoi. Finalement, hormis les fonctions modernes et médicales du masque des hôpitaux, qui ne vise qu’à laisser dépasser le regard langoureux du chirurgien avant l’anesthésie (c’est TF1 qui me l’a dit), il existe quand même des masques qui couvrent totalement le visage…

L’un est définitif, c’est le masque mortuaire, très en vogue depuis les Egyptiens jusqu’aux grands hommes de l’Histoire. L’autre est plus temporaire -même si parfois un peu long à partir- c’est le masque de grossesse, qui vient marquer la peau des futures mamans et donc…démasquer leur gestation. Y compris donc étymologiquement.


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