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New-York

C’est vrai que, courir le marathon avec des palmes, çà n’aurait pas été très pratique, et surtout très injuste pour les new-yorkais privés d’une électricité qui aurait servi à chauffer les villages de toile des sponsors de la course…Bref, entre course contre la montée des eaux et course contre la montre, New-York fut de toutes les ‘Une’ ces derniers jours, une occasion de rappeler quelques anecdotes étymologiques que vous connaissez sans doute déjà sur cette ville.

Tout d’abord, je connais un professeur d’anglais, très à-cheval sur la phonétique, qui se moque régulièrement de ses concitoyens français qui parlent de ‘spaghetti-cachalot’, ce qui équivaut dans l’esprit du monsieur en question à dire ‘nouille-orque’, prononciation erronée de ‘New-York’, en lieu et place de ce ‘niou-iorque’ tellement difficile à caser dans les bouches gauloises.

Tout le monde -en France- y aurait sans doute gagné en simplicité en conservant le nom initial de la ville qui ne dort jamais, puisque, grâce à un certain Hudson, navigateur (anglais!) au service des hollandais, l’endroit s’appela d’abord New-Amsterdam, la Nouvelle-Amsterdam. En effet, le futur territoire des gratte-ciel fut d’abord une zone largement et uniquement néerlandaise, ce qui explique la présence (topographique) d’un autre personnage emblématique qui viendra mettre le paquet pour retrouver un peu d’ordre dans le premier port de Manhattan, M. Peter Stuyvesant (stuijf-zand : l’endroit où il y a des souches, des troncs d’arbre; aucun doute donc sur la provenance des…racines!). Cette histoire de troncs tombe bien, puisque voilà un homme dont les ancêtres (hollandais, donc) habitaient la future ville des canaux, où ils avaient construit un barrage sur l’Amstel (le fleuve), ce qui se dit en néerlandais Amstel-dam (le barrage).

Cette Nouvelle-Amsterdam, comme beaucoup d’autres lieux sur la planète, est donc une terre d’émigration, où ont atterri (disons, abordé) des populations qui fuyaient ‘l’Ancien Monde’, en l’occurrence pour des raisons religieuses (ils ont pris la mer pour aller vivre ailleurs leur foi comme ils l’entendaient); ce sera également l’origine des voisines Nouvelle-Angleterre ou Nouvelle-Galles. Mais, très souvent, la fondation de villes nouvelles a été motivée par des ambitions de colonisation, y compris pour la France. Quelques noms parmi des centaines: la Nouvelle-Orléans, la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Guinée; ou, tout simplement, Terre-Neuve, comme çà tout le monde est d’accord.

Ultime pirouette historique: avant même ‘la Nouvelle-York’ (une fois la ville récupée par les Anglais qui lui donneront le nom du duché héréditaire de la couronne), avant même ‘la Nouvelle-Amsterdam’ hollandaise, l’endroit, où rien n’avait été construit encore, s’est appelé…la ‘Nouvelle Angoulême’. Grâce à un italien qui naviguait pour le compte du roi de France (François 1er, à l’époque), un certain Jean de Verrazano, avait découvert l’embouchure d’un fleuve qui ne deviendra l’Hudson que treize ans plus tard. Pendant quelques années, c’est donc le premier comte de la branche des Valois-Angoulême qui aura donné son nom à ce coin d’une ‘Nouvelle-France’ très temporaire qui aura vite fait de se replier vers la Louis-iane…Verrazano, vous savez, celui qui donnera son nom à un pont devenu l’un des plus passages les plus…courus du marathon. E la boucle est bouclée, sauf cette année, évidemment.


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Un commentaire au sujet de New-York

  1. c’est très intéresant vos chroniques. je ne savais pas que new-york avait eu plusieurs noms et français en plus! continuez c’est super.avez vous écrit des livres? merci corinne le verdon

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