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Nouvelle-Zélande

De temps en temps, un événement (en général funeste) fait résonner un nom plus ou moins longtemps dans les médias, ce qui est le cas aujourd’hui avec ce territoire dont beaucoup d’entre nous (sauf vous) auraient eu du mal à simplement citer la capitale. C’est donc au pays de la malencontreusement nommée ville de « l’Eglise du Christ » (Christchurch) que nous allons nous intéresser, une Zélande tout à fait…ancienne.

Comme un certain nombre de découvertes coloniales (1), si la Zélande est Nouvelle, c’est qu’il y a forcément allusion à une nation originelle, historiquement venue du Vieux-Continent et dont les explorateurs-militaires-marchands ont importé le nom de leur lieu de provenance, souvent en hommage à leur royal sponsor.

Le berceau du tatouage Maori et des effrayants rugbymen habillés tout en noir (All Blacks) va donc subir au fil de l’Histoire les soubresauts impérialistes des langues de l’envahisseur, abandonnant le terme générique (2) d’Aotearoa, « le pays du long nuage blanc » pour une identification administrative beaucoup moins poétique.

Car au début du 17è siècle, l’une des principales nations colonisatrices, les Pays-Bas, vit sous un régime de ‘République de Provinces Unies’ qui administre les différentes zones du nord du continent mais aussi forcément les nouvelles régions lointaines (surtout quand il s’agit de s’en emparer avant les puissances rivales, Angleterre, France, Portugal et surtout Espagne en ce qui concerne les Néerlandais).

La terre maorie devient donc un élément de la ‘Terre des Etats’, en néerlandais ‘Staaten Landt’, tout comme le futur quartier de…New-York investi par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (merci Christophe Colomb) qui deviendra l’île des (mêmes) Etats autrement dit ‘Staten Eyland’ ou Staten Island aujourd’hui.

Bref, cinquante ans se passent, et pour éviter de mélanger tous les états, on redéfinit désormais cette possession du bout du monde en ‘nouveau pays de la mer’, soit en v.o ‘Nieuw Zee-land’, sur le modèle d’une Zélande flamande historiquement contigüe à la Belgique, une région (land) au bord de -on va dire envahie par- la mer (zee), le même mot que dans Zui(d) der zee (la mer du sud, une zone de polders dans le…Nord du pays), et le même son que dans l’anglais ex-saxon de ‘sea’ évidemment!

Pour aller encore plus loin dans l’analyse de ce son, certains linguistes forment l’hypothèse d’une onomatopée (quasiment préhistorique) qui exprimerait le doux sifflement des vagues s’échouant sur le sable…Il faut croire alors que les Suédois et les Romains n’avaient pas du tout les mêmes oreilles, eux qui ont imposé leur ‘mare’ latine à quasiment tout le reste de l’Europe.

En effet, on dit mer en français, mar en espagnol, mare en italien (et en roumain!), more en russe (prononcez ‘morré’); et exceptionnellement même mot en celte avec mor en breton, en gallois, en cornouan, ou muir en écossais et en irlandais…Seule racine à contre-courant, la ‘thalassa’ grecque que vous connaissez certainement. Finalement, la Nouvelle-Zélande, ce n’était pas la mer à boire; sauf étymologiquement.

(1) Nouvelle-Angleterre (côte est des USA), Nouvelle-Ecosse (Canada atlantique), Nouvelle-Calédonie (Pacifique), Nouvelle-France (futur Québec), etc…

(2) En fait, chaque île de l’archipel a(vait) un surnom différent;


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