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Parker (Alan)

…Film de (faux) gangsters avec « Bugsy Malone », suspense politique avec « Midnight Express », comédie musicale avec « Fame », film d’animation « Pink Floyd, The wall », drame psychologique « Birdy »,  policier « La Vie de David Gale », etc…une théorie de succès mémorables (et souvent récompensés) qui empêchent de le parquer dans un genre précis, sauf étymologiquement bien sûr…

Car il ne faut pas chercher plus loin l’origine de ce ‘parker’ anglo-saxon, que feu le cinéaste de Sa Majesté partage (entre nombreux autres) avec un gamin en collant moulant bleu et rouge, un certain Peter Parker qui a tendance à se prendre pour une araignée (Spider-Man)…L’analyse du mot est très facile: park-er, avec une première section qui représente la racine (et pour cause, cela désigne un…parc), sur laquelle a poussé un suffixe en ‘-er’ qui marque une activité ou un métier.

L’équivalent du ‘-ier’ ou du ‘-eur’ français (charcutier, couvreur, etc) en fait donc le surnom d’une personne en rapport avec…non pas un parc au sens où nous l’entendons aujourd’hui c’est-à-dire un jardin public où aller faire courir les enfants, mais plutôt à l’origine un espace boisé (non, pas un parc) et clôturé (non, pas un parc), ce que l’on appellera dans certains cas une ‘garenne’.

A l’époque de Shakespeare (ou de Molière, pour faire l’équilibre) il s’agit en effet d’abord de surveiller et d’entretenir un enclos dans lequel on élevait des animaux pour la chasse. Les Parker britanniques étaient donc parfois proches de la tentation de braconnage, tout comme les Parqueur (apprenez-le) français avant de se retrouver chargés de diriger les voitures sur un…parking.

Pour une vie au grand air plutôt qu’au ras des pots d’échappement, les parqueurs (et les parqueuses, cette fois) pourront se reconvertir dans l’ostréiculture, afin de gérer la production de leurs parcs…à huîtres; plus besoin de sortir le fusil pour débusquer le lièvre derrière un bosquet (sauf certains soirs de réveillon pour éloigner les voleurs de casiers).

Le Parker anglais est donc tout simplement un préposé au parc, éventuellement chargé par la suite de petits travaux de culture ou de plantation en compagnie du Gardner (ou Gardiner), lequel s’occupe proprement du ‘garden’ (le jardin, en v.f), alors que ce sera un…gardien (de bétail) qui s’occupera de parquer les bovins français au pré.

Ce verbe aura également un avenir urbain non négligeable, puisqu’en quittant le…plancher des vaches, notre parc va hériter d’un diminutif, un ‘parquet’ qui désignera dans un premier temps un assemblage de menuiserie à base de lames de bois sur une petite surface (une pièce par rapport à une prairie) et formant donc un ‘petit enclos’ (ôtez vos chaussures avant d’entrer, je viens de cirer, merci). 

A la fin du 17ème siècle, le mot prendra même le sens d’espace (royal ou officiel) réservé aux notables dans l’enceinte d’un tribunal; le peuple restant debout sur les carreaux de la salle pendant les audiences, les juges se démarquaient en siégeant sur une partie surélevée délimitée au sol par un parquet d’où (parait-il) le surnom des représentants du Ministère public.

Il y en a un en tous cas que personne n’aime voir arriver, c’est le fils du (des) Parker, un Park-son rapidement enrichi d’une voyelle qui en fait un…Parkinson. Ce qui est très loin d’avoir été le cas d’Alan; sauf, un peu, étymologiquement!


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