Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

Bismuth (Paul)

On a beau prendre toutes les précautions, oratoires ou morales, l’étymologie des noms cache parfois de perfides significations…Autrement dit: on a beau chercher à se dissimuler derrière un nom d’emprunt ou un pseudonyme, il faut parfois y regarder à deux fois avant de faire son choix; et plus clairement encore: si vous vous souvenez des tribulations médiatiques passées (et actuellement judiciaires) d’un certain abonné au téléphone répondant au nom ci-dessus, vous retrouverez sans peine qu’il s’agi(ssai)t de l’identité supposée d’un certain ex-président de la République prénommé Nicolas.

Bismuth, quelle drôle d’idée quand même, avec un son quasiment ridicule qui fait tout de suite penser à ce métal découvert puis exploité depuis le 16ème siècle dans une région de l’Allemagne orientale à la limite de la frontière tchèque actuelle et opportunément nommée ‘Monts Métallifères’. Du germain ‘wismuth’ (transformation de ‘weisse masse’, la masse blanche, puis weisse-matte, weisse-mutte et enfin francisé en beiss-mutt/bismuth), les français ont fait un ‘Blanc…d’Espagne’ aux multiples -et toxiques- usages, du composé d’alliages métalliques à des ‘médicaments’ lourds et aujourd’hui abandonnés pouvant provoquer pertes de mémoires, désorientations et autres états…’confusionnels’ (no comment!).

Il n’empêche: notre Bismuth patronymique a pourtant peu de chances de renvoyer à un quelconque point commun avec l’élément chimique en question; d’une part parce qu’il est beaucoup trop ‘moderne’ (au moment de la découverte de ses propriétés, cela fait déjà presque dix siècles que les noms ‘propres’ ont commencé à se former), d’autre part parce qu’il n’y a pas de rapport logique très évident avec un transfert possible sur un humain (celui qui creuse les cristaux de bismuth?). Fausse piste donc, en tout cas question état-civil.

Bien plus probable est l’existence -toujours vivante- d’une souche linguistique apportée en Europe par la diaspora juive tunisienne, d’après le mot arabe (what else?) ‘bajmat’ puis ‘basmath’ (rien à voir avec le riz*), qui désignait dit-on les (sommaires) provisions de voyage emportées par les pèlerins qui se rendaient à la Mecque; on parle même plus précisément de morceaux de…pain sec, accommodé au fil de la route en fonction des possibilités. Ce qui fait quand même furieusement penser au cliché traditionnel du régime carcéral (accompagné d’eau et éventuellement de quelques oranges de parloir)!

D’autres linguistes pensent que le terme vient plutôt d’une déformation du mot ‘bismallah’ (bissm-Allah); mais, s’appuyant sur une règle traditionnelle des langues arabes qui interdit de prononcer le nom d’Allah sur Terre, on aurait remplacé les syllabes évoquant le nom de Dieu par le son ‘uth’ d’origine berbère, d’où cette forme finale…Manque de chance, ‘bissmallah’ (et par conséquent Bismuth, dans cette hypothèse) signifie…’que Dieu ait son âme’, ce qui n’arrange pas forcément les affaires de notre Paul.

Il n’est donc pas indispensable de rappeler pour terminer qu’un des composés sulfuriques issu du bismuth a été employé pendant longtemps dans l’industrie comme…retardateur de flamme dans divers matériaux anti-incendie. Ce qui explique peut-être le ‘retard à l’allumage’ de certaines enquêtes concernant des soupçons de détournement d’argent. D’un simple point de vue étymologique bien sûr.

(*) «le roi des parfums» en langue hindoue.


N'hésitez pas à soutenir ce site ! Il vous est possible de faire un don libre pour assurer un contenu régulier et sans publicité. Votre participation serait grandement appréciée !

 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.