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Bouglione (Rosa)

Forcément, « Ils sont venus, ils sont tous là… » pour rendre hommage à la doyenne de la famille (plutôt la dynastie) Bouglione, en se réunissant au Cirque d’Hiver (where else?). Mais Paris n’est pas, loin s’en faut, la capitale de la spécialité, ce serait plutôt Nice, où la jeune Rosa a peut-être assisté aux premières représentations du Cirque Roche, l’un des tout-premiers à ‘tourner’ dans les années 1920. De toutes façons, les Alpes-Maritimes, c’est l’endroit idéal pour faire son deuil et…son beuil, en tout cas étymologiquement.

C’est en effet à quelques kilomètres au nord de la Promenade des Anglais, à l’entrée du Parc du Mercantour, que se trouve un village nommé Beuil, version francisée (depuis la ‘récente’ acquisition du Comté de Nice par Napoléon le Troisième, soit juin 1860) de l’appellation précédente en ‘Boglione’, évidemment italienne comme l’était depuis longtemps toute la région. Le nom de la commune française semble d’ailleurs répondre -presque géographiquement- à une homologue de l’autre côté (maintenant) de la frontière, un Castel-Boglione, (ex) place-forte bien pétillante puisqu’en plein coeur du territoire très ‘spumante’ d’Asti.

Or, linguistiquement parlant, tout comme le français Broglie est une forme ancienne de ‘Breuil (1), ce Beuil français s’appelait bel et bien ‘Boglio’ il y a presque dix siècles, ou plus exactement ‘Boleo’. Et ce coup de bol, qui a également donné des diminutifs transalpins en Blogliolo, Boglioni ou Boglione puis…Bouglione (probablement remis en bouche par des parisiens) n’a aucun rapport avec votre récipient à café matinal mais avec une très ancienne racine, époque dite indo-européenne (presque avant que les langues ne se différencient dans cette zone!).

Le son en question évoque une hauteur, un promontoire, socle probable du futur ‘castrum’ romain (la place-forte) puis ‘castel’ à la Renaissance. Sans doute la première tribu ligure, chassée d’Espagne par des Celtes pense-t-on, avait-elle trouvé là de quoi construire ses premiers postes d’observation, entre Riviera et piémont turinois, au 20ème siècle….avant JC; et bien avant que de futurs ‘moines guerriers’ nommés Grimaldi (2) ne n’installent sur un rocher voisin!

La forme même de la racine ‘bolo’ atteste d’ailleurs d’une influence celte éventuelle, avant de s’allonger en ‘boglione’. Mais question longueur -en chronologie, on dit longévité- Rosa n’a rien à craindre avec ses 107 ans, un chiffre que citait ma grand’mère dans une expression ancienne où les impatient(e)s demandaient si telle ou telle chose «allait se faire attendre cent-sept ans», allusion au temps cumulé (très approximativement) de deux guerres qui ont marqué la France: celle ‘de Cent-Ans’ aux 14è & 15è siècles (qui en fait dura plus que ça), ajoutée à celle ‘de Sept-Ans’, contre l’Angleterre au 18ème. Deux guerres comme celles que traversa Rosa au 20ème siècle!

(1) voir d’autres détails surprenants dans la chronique sur Bruel et…Brel.

(2) Idem, pour tout apprendre sur Monaco!


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