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Brassens (Georges)

C’est la semaine commémorative de Georges Brassens; toutes les chaines radio et télé vous en parlent avec quelques jours d’avance sur l’anniversaire de sa naissance (21 octobre 1921) et de sa mort (29 octobre 1981). Des dates d’une similitude presque aussi précise que les lieux qui y sont associés: le chanteur est né à Sète (ce dont personne ne doute), mort à St Gely du Fesc, l’une et l’autre de ces villes étant dans le même département de l’Hérault, et pourtant Georges porte un nom…landais!

Mettons tout de suite certaines choses à part: Brassens n’a rien à voir avec toute une série de mots qui tournent autour du ‘bras’, comme les Brassard, les Brassaud ou les Brassier. Ces patronymes sont des dérivés de bras, dont le sens change en fonction des régions: les Brassard, plutôt implantés dans le Nord de la France (puis au Canada et aux Antilles, par émigration) ont peut-être un rapport avec une pièce d’armure qui couvrait les bras (ou l’attache de cette armure; ce qui permettra, plus tard, de donner le même nom -commun- à l’étoffe ou au ruban qu’on nouera autour de ce bras, plutôt en satin bleu chez Louis XV, mais plutôt en feutre rouge marqué ‘Police’ quelques siècles plus tard).

Les Brassaud, eux, poitevins ou charentais comme les Brasseau, évoquent plutôt une idée de mesure obtenue en écartant les bras; là encore, c’est la même idée qui permettra de nommer la nage qui se pratique en exécutant ce mouvement, la brasse évidemment. Quant aux Brassier, et c’est peut-être le terme le plus connu, ils ont été pendant plusieurs siècles le nom des ouvriers sans outils qu’on embauchait pour les récoltes qu’ils devaient ramasser et/ou transporter avec leurs bras, d’où le nom.

Venons-en aux Brassens, nom dit ‘de provenance’ que l’on a retrouvé rapidement dans le Sud, actuels départements de l’Aude et de l’Hérault (sans surprise), alors que le toponyme de ‘départ’ se trouve donc dans les Landes. Brassens (en fait, sous la forme Brassenx à la landaise) est un lieu-dit que l’on retrouve sur les communes de Grenade (sur Adour dans les Landes, pas celle du Gers) et de Morcenx. Il s’agirait d’une baronnie de longue date, et ce nom de lieu aurait permis de qualifier des natifs locaux ‘exilés’ vers les rives de la Méditerranée, d’où la tradition sétoise du nom de Georges.
Autre forme de ce Brassens, qui a fait souche dans les Landes mais aussi en Dordogne, Brassem; c’est la racine sur laquelle on va s’appuyer pour composer le nom du site (landais) où fut découverte l’une des plus anciennes (et minuscules) statuettes préhistoriques, en ivoire, connue sous le nom de « Dame de Brassempouy », brassem-pouy signifiant ‘la hauteur (pouy) de Brassac’.

Nous voici donc avec un terme encore plus ancien que Brassens, Brassenx ou Brassem, qui ressemble à un mot latin, surnom possible d’un édile local romain, du nom de Brassus ou Braccus…lequel serait une adaptation du grec ‘brachus’, adjectif signifiant court (=pas long), ayant pu désigner des gens ‘courts sur pattes’ ou avec des membres courts (les bras?).

Récapitulons: braccus (court) > Braccus (‘le court’) > Brassem, Brassens (celui qui vient de Brassenx, le domaine de Brassac). Gardons en mémoire les origines landaises (des ancêtres) du moustachu à la guitare, lequel, dans le métier de la chanson, avait quand même fini par avoir le bras bien long…


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Un commentaire au sujet de Brassens (Georges)

  1. Merci pour ces recherches. Bon courage pour la suite

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