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Burgaud (Fabrice)

Outreau, la suite mais pas la fin: dans la grande lessive en famille(s) en cours de second cycle de rincage, revient à la surface celui qu’on a appelé  »le petit juge » (jeunesse, taille, compétences?), niortais de naissance et germain d’ascendance, au moins étymologiquement. Car Burgaud fait partie d’une grande famille bâtie sur une racine finalement très familière en français, le bourg.

Mais attention, il ne s’agit pas (encore) de ce qui est devenu durant le 18ème siècle le synonyme de ‘coeur du village’, souvent pour préciser le point principal d’une agglomération de hameaux dans un paysage forcément campagnard, le contexte urbain utilisant plutôt le mot de ‘cité’ pour décrire le centre-ville (*). En fait, on a affaire ici à un terme issu des brumes du Nord vers le 7ème siècle, un ‘burg’ germain qui désigne un site généralement construit en hauteur et renforcé par des fortifications, autrement dit une place fortifiée devenue ‘place…forte’.

C’est ce que les Romains appelaient un ‘oppidum’, que la tradition médiévale a transformé en cliché de ‘château-fort’, et même plus couramment en ‘château’ tout court, avec des ‘castels’ occitans voire des ‘bastides’ (du coup, abusivement, puisque leur étymogique dit clairement que ce sont simplement à l’origine des ‘bâties’, mais, du moment que l’épaisseur des murs résiste à l’ennemi…).

Voilà donc un ancêtre venu de l’actuelle région (très ‘récemment’ française) de l’Alsace-Lorraine, où vivait un bonhomme qui avait la charge -ou l’initiative personnelle- de commander une place-forte. En prenant les mots germains, on dit ‘Burgwald’, burg- pour la résistance, et -wald pour la gouvernance (le verbe ‘waldan’ signifiant commander). Cette combinaison de racines va traverser le territoire ‘franc’ dans la diagonale des fous qui iront jusqu’à buter sur les côtes atlantiques, déposant au passage ce ‘burgwald’ guttural dans les campagnes vendéennes (et région), que la langue française va adapter en ‘burguald’ puis Burgaud.

Le même attelage linguistique va donner beaucoup de cousins à notre juge, avec des variantes comme Burgault, Burgeau et son diminutif Burgaudeau, ou encore Burgat (comme Jean-Louis, l’un des journalistes créateurs de l’émission «7/7» (TF1)…Et quand la forteresse sera vraiment très résistante, on la qualifiera de ‘forte’ (pléonasme) ou ‘dure’, soit ‘hard’ en germain, d’où tous les Burghard, Burgart et autres Burkhart(h). Cela explique-t-il pour autant les convictions inflexibles du niortais, même étymologiquement?

(*) Curiosité: la ‘cité’ au singulier désigne le coeur historique de la ville; mais au pluriel, ‘les cités’ sont souvent à l’extérieur des boulevards périphériques…


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