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Di Caprio (Léonardo)

Beaucoup l’appellent déjà non plus Léonard (comme Da Vinci) mais Oscar (comme Nelson, mari de Bette Davis qui aurait donné son nom à la statuette -on demande à voir des photos!-). L’acteur de ‘The Revenant’ truste toutes les récompenses des festivals de cinéma, ainsi que les murs des adolescentes fans de posters de bateaux depuis le ‘Titanic’. Or, avec une telle notoriété, personne ne se demande vraiment d’où vient son nom. A votre avis? (vous avez trente secondes, avant de cliquer…)

Gagné! Ce patronyme est évidemment d’origine ‘immigrée’ en droite ligne du bassin méditerranéen, plus spécialement le monde italien (pas restreint à la seule Italie), avec une ‘particule’ (di) indicative non pas d’un rang particulier ni d’une provenance (ici) géographique, mais d’une métonymie, procédé linguistique qui permet de désigner quelqu’un ou quelque chose par un détail, en l’occurrence très probablement physique ou professionnel.

Si profession il y a, c’est celle du métier de celui qui s’occupe des ‘caprio’, en français un caprin autrement dit une chèvre, avec à la base le latin ‘capra’ (comme le cinéaste de comédies américaines Frank, de son vrai nom Francesco Rosario). Parlons donc de berger ou d’éleveur de chèvres, comme pour les Caprion français, les Caprioli corses (un pays ami de la France), et même les Caprini et les Capriotti italiens…Et comme capri, ce n’est pas fini, il faut préciser que tous ces noms sont des diminutifs; en fait, ils désignent moins une chèvre qu’un chevreau ou chevrot, autre orthographe du…chevreuil que l’on peut tuer avec une balle spécialement étudiée pour, la chevrotine!

Léonard est donc un petit chevreau, un surnom à rendre chèvre ses compatriotes, qui peuvent également s’appeler Agnelli (comme Giovanni, ex-pdg de Fiat) spécifique d’une personne frisée comme un…mouton, ou encore Vitalli (le petit veau) doux comme un…agneau (*), le Caprio étant plutôt caractéristique d’un gamin bondissant et sautillant comme un cabri…Bizarre, cette tradition ‘animale’ des patronymes? Pas du tout! Rien qu’en restant en Italie, voici les Di Vulpi (renard), DI Lupo (loup), Vacca (vache), Porcello (cochon) ou…Formica (la fourmi).

Mon petit doigt m’a dit que quelqu’un se demandait s’il y avait un rapport avec les ‘câpres’ que vous mettez dans vos sauces et accompagnements divers…Pas davantage, d’une part à cause de (ou grâce à) ce désormais célèbre et controversé accent circonflexe qui s’éloigne complètement des chèvres (qui détestent les câpres) pour aller vers un arbrisseau (au sens général, puis particulier du câprier évidemment), emprunté successivement aux grecs et aux latins (capparis, en v.o).

Je ne peux pas terminer sans faire allusion à la saveur aigre de la baie en question, mais surtout à un clin d’oeil étymologique qui concerne la (vraie) chèvre: chez les Romains, l’adjectif caprin(us) a également désigné, par comparaison, un homme capri-cieux (qui saute n’importe où, comme une chèvre), puis aux cheveux hérissés (comme le poil de chèvre), et même qui exhale…une odeur des aisselles, aussi forte que celle de l’animal. De qui donner des sueurs à Léo!

(*) Voir aussi la chronique sur le nageur olympique français Yannick Agnel (juillet 2013).


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