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Escoffier (Kevin)

…en pire ! » C’est la phrase qui résume l’aventure du skipper de PRB lors du Vendée Globe, après le naufrage de son bateau au (très) large du Cap de Bonne Espérance, en Afrique du Sud. Heureusement secouru par Jean le Cam (1), le grand Kevin (2) n’a pas pu faire grand-chose pour intervenir, en tous cas étymologiquement, car son patronyme, pas spécifiquement breton malgré un ‘nid’ d’Escoffier sur les mers (père, frère, soeur, etc), aurait à peine pu l’aider à recoudre quelques lanières… 

Un escoffier est en effet un métier qui remonte aux premiers siècles de notre ère. Toutes les variantes en circulation de nos jours (Escofié, Escouffier, Escouffet, ou Ecoffé, Ecoffey ou Ecouffey après élision du ’s’ passé en accent aigu sur le ‘e’) viennent en effet d’un ancien ‘escohier’ médiéval qui désignait un travailleur du cuir.

Le mot se compose donc d’une voyelle-préfixe (é-) suivie d’une racine d’origine…germanique (‘skoh’) terminée par une forme contractée du verbe faire (-fier’). D’où l’importance de préciser que l’activité du bonhomme a pu varier selon les siècles: les premiers escoffiers ont sans doute été des ‘faiseurs de…chaussures’ puisque tel est le sens exact de la syllabe nordique, ce qui tendrait à prouver que les sandales germaines ont précédé les souliers des artisans de Cordoue (Espagne), futurs ‘courdouaniers’ puis cordonniers (3). 

Ce qu’il faut retenir de l’évolution du mot est sans doute une métonymie, une figure qui permet ici de désigner ‘la partie pour le tout’, soit l’ouvrier pour la matière qu’il travaille; du coup, le terme a également pu s’appliquer à des producteurs ou à des fournisseurs de cuir, c’est-à-dire des tanneurs ou des ‘pelletiers’, des acheteurs de peaux (pel-). On est donc un stade ou deux avant la fabrication de la chaussure elle-même.

Mais, à part la famille malouine fanatique des coques multiples, il y a un autre célèbre Escoffier qu’il faut mentionner, davantage adepte lui, des coques de sable ou de l’oeuf coque, c’est un certain Auguste monégasque (1846-1935) surnommé ‘le roi des cuisines et le cuisinier des rois’ et considéré comme le créateur des ‘brigades’ modernes en codifiant l’ambiance autour des fourneaux (et, accessoirement, la vie des cuistots). Celui-ci était par ailleurs fils d’un forgeron (ou d’un maréchal-ferrant) qui a bien dû un jour travailler sur les fers de chevaux équipés de ‘chaussures’! Au moins étymologiquement…

(1) Voir son article en archive. Et plusieurs autres navigateurs… 

(2) Ca passait mieux quand il était petit, non? 

(3) Voir l’article sur…le Corbusier.


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