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Farmer (Mylène)

Un proverbe africain dit: « Au bout de la patience, il y a le ciel’. Les fans de la plus discrète (donc désirable) star de la chanson vont donc pouvoir prendre leur billet pour le 7ème, car comme d’habitude, la sortie de son dernier disque provoque déclarations enflammées et débuts d’hystérie (avant écoute, pour l’instant). La citoyenne Marie-Hélène Gautier, née à Pierrefonds (Québec), est évidemment beaucoup plus célèbre sous le nom de Mylène-la-Fermière, autrement dit, après contraction du prénom et traduction en américain, Mylèèèèène Farmer…

Nous voilà donc avec plusieurs mots intéressants à analyser, et je vous propose un petit tour rapide des différents noms pour éclaircir tout cela. A commencer par son patronyme d’Etat-Civil, Gautier, comme le nom de « Marguerite-la-Dame-aux-Camélias”. Gautier vient de deux racines germaniques du 5è ou 6è siècles, bien avant que les ancêtres de la Libertine ne traversent l’océan atlantique pour les rives du St Laurent; ces deux racines sont “wald” et “hari”, qui signifient respectivement “gouverner ou commander” et “armée”…Ca n’a pas l’air de ressembler au nom final? Petite explication technique, très simple – ne vous inquiétez pas.

Comment passe-t-on de “wald” à “gaut”(ier)? Tout simplement par un phénomène linguistique qui s’appelle une inflexion, et qui provoque cette transformation du W en G. Autre exemple: Wilhem (en saxon) ou William (en anglais) ont pour équivalent chez nous Guillaume. Ou encore “wid” (le bois, en vieil-allemand) va donner en français le…gui (à l’origine, symbole de la branche), etc, etc…Quant au L de “wald”, il subit une vocalisation, une transformation en voyelle, en l’occurence le U, comme souvent. Et le “hari” final va se simplifier en -ier (le suffixe, en quelque sorte), et nous voilà avec un Gautier tout neuf! Pendant que, dans la langue originelle de “waldhari”, on va garder les sons originels pour faire ‘walthari’, puis ‘waltier’ ou…Walter, ce qui revient au même!

Un mot maintenant sur Farmer, qui a l’air d’être très glamour pour des gens du show-business, puisque c’était déjà le nom de Mimsy, actrice américaine d’origine…française, révélée dans les années 70 (‘More’). Idem pour Frances Farmer, autre actrice américaine des années 40 cette fois, à l’origine de faits-divers scandaleux concernant son internement abusif. En fait, il faut comprendre fermier ou fermière, qui existe d’ailleurs chez nous dans la région d’Ile de France, avec une fréquence assez rare et qui doit remonter à pas mal de siècles! Et ce qui faisait paysan (‘plouc’) il y a quelques générations est parfois devenu le top de la branchitude (ou la mention objective de vos ancêtres, qu’on faisait semblant de ne pas comprendre)…Bref, la fille en “Bleu-Noir” est en fait en bleu de travail dans le noir de l’étable.

Quant à ‘Mylène’, c’est la contraction de Marie-Hélène (comme Lazare*), alors que Marlène (comme Dietrich) est plutôt l’abréviation de Marie-Madeleine. Et Mylène, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est un prénom très en vogue dans les années…30, comme en témoigne l’autre grande actrice du cinéma français née en 1935, une certaine Mylène Demongeot. En tous cas, on ne peut en vouloir à Marie-Hélène d’avoir voulu jouer les fermières, surtout étymologiquement!

(*) Mais si, la championne d’Europe de natation par équipe en 2008, née en…1987!

nb: voir aussi -forcément- l’article sur Jean-Paul Gau(l)tier…


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