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Fric (Olivier)

Actualité -financière- oblige, mais à part les histoires de terrorisme, difficile de trouver matière à réflexion; entre deux lignes de votre quotidien préféré, il ne vous a peut-être pas échappé une mise en examen inattendue (encore que…), celle d’un Conseiller en Energie (marié à l’ex-pdg d’Areva, Anne Lauvergeon) soupçonné de délit d’initié et de blanchiment d’argent, sans compter un possible compte bancaire suisse non déclaré. Et le monsieur s’appelle Fric, ça ne s’invente pas…

Si vous avez fréquenté quelques chroniques précédentes sur la série de patronymes ‘bizarres’, vous vous dites sans doute que la coïncidence est trop belle pour faire sens, et que, de toute sa vie, le pauvre (si j’ose dire) homme n’en sortira jamais de commentaires moqueurs. Manque de chance, la véritable étymologie du nom -qui n’a en fait rien à voir avec le terme argotique pour parler d’argent- vient d’une racine germanique (frik), qui a également donné une famille de mots composés comme Fricard (en Charente), Fricaud (en Loire-Atlantique ou Vendée), Fricaux (en Normandie) et autres Fricault (en Champagne).

Et ce ‘frik’-là n’est pas chic avec les gens, car cet adjectif barbare signifie…avide! Histoire de sauver les apparences, n’y aurait-il aucune planche (à billets) de salut pour notre homme, en cherchant par exemple du côté du nom commun cette fois? Car le fric, l’oseille, le flouze, l’artiche (et autres surnoms chers aux Tontons Flingueurs), ce fric donc vient du mot ‘fricot’, créé très récemment à la moitié du 19ème siècle d’après le verbe…fricot(t)er, autrement dit intriguer auprès de fréquentations en général peu officielles et donc peu recommandables afin d’obtenir des avantages pécuniaires…No comment.

Pire encore: dès 1840, l’Académie Française atteste l’expression ‘ni fric, ni frac’, pour signifier que l’on ne possède ‘ni argent, ni culotte’ (symbole d’extrême pauvreté), mais ce dernier terme a parfois été remplacé par ‘ni argent, ni…viande’. Car, parait-il, l’origine précise de cette onomatopée viendrait du comportement des soldats de l’armée napoléonienne en déroute, lesquels n’hésitaient pas à dépecer les chevaux pour se nourrir, les morceaux ainsi obtenus atterrissant dans les casseroles dans une “fricotée” ou une …fricassée, terme plus tard réservé à des traitements de volaille ou d’abats voire de légumes (tunisiens) plus politiquement éloignés des abattoirs sauvages. Une explication qui ne coûte rien; sauf peut-être bientôt à M.Fric.


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