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Gobert (Rudy)

C’est un joueur surdimensionné (2,16m) du Mondial de basket, et non, il n’est pas américain (bien que jouant en NBA) mais français; il vient de jaillir à la Une des médias nationaux après un festival de passes et de tirs qui ont permis aux bleu-blanc-rouges de laisser sur…le parquet la sélection américaine. Rudy, un dieu qui va devenir célèbre (ici)? Forcément, au moins étymologiquement!

Gobert n’est pas Gaubert, un autre nom homophone apparemment ‘bien français’ donc directement issu de racines…germaniques quasi-identiques; l’un et l’autre se terminent par l’ancien adjectif ‘berth’ qui signifie illustre ou célèbre, et qui donnera les Berthe, dont celle dite ‘au grand pied’ (au singulier, c’était un symbole, pas une taille d’escarpins), femme de Pépin le Bref et donc mère de Charlemagne. Rajoutez également tous les Bert-rand, Berthaud, Bertyl et autres Ro-bert(h), Al-bert(h), etc…

Gaubert (gaud- ou god-) fait le plus souvent référence à un descendant des…Goths, fidèles touristes un peu envahissants de la Gaule des premiers siècles; pour les Gobert (abrégé de Godeberth en version originale teutonne), c’est un collage entre ‘god’ (dieu!) et berth. Question symbole patronymique, on trouve pire (illustre comme un dieu?).

Voilà donc notre dieu du ballon orange taillé pour enflammer des générations d’adorateurs, tout comme les Gobin, Gobineau (diminutif) ou même Gobart (Gobaerts en zone d’influence flamande). D’autant que le patronyme paternel est en réalité Bourgarel, autre surnom de même provenance géographique, qui parle de ‘bourg’ (si, si) et d’un son final en -arel, variation de -ard, hardt ou hard, autrement dit fort (*).

Signalons au passage que notre brillant pivot tricolore a fait avaler (avec ses coéquipiers) un score de 89/79 aux Américains. Et je ne dis pas…gober, car le verbe français n’a rien à voir avec Gobert; il s’agit ici d’une forme médiévale empruntée à l’italien ‘gobbo’ qui signifie la bouche, d’où l’image d’aspiration des oeufs (pas besoin de dessin). Une fois francisé en gober avec un seul B, nous allons conserver la racine pour en faire un autre mot, le diminutif qui désigne un petit verre qui permet d’avaler en une gorgée, le gobelet! On suppose que les as du ‘dunk’ français ont plutôt eu droit au verre à champagne pour l’occasion. D’autant que…

Même son prénom (qui était déjà celui de papa) ne risque pas de faire tache: ce Rudy hypocoristique (une forme en général affectueuse, ou à tout le moins familière) est un diminutif de Rodolphe, qui a pu également devenir Rolf, ou Ralph sous d’autres latitudes. Or, Rodolphe est formé (toujours en germain) de ‘(h)rod’, la gloire + ‘(w)olf’, le loup, soit encore un cumul de deux épithètes plutôt flatteuses même si parfois sauvages. En tous cas étymologiquement.

(*) En l’occurrence, on ne va pas l’appliquer à la personne mais à la racine principale ‘bourg’, au sens plus probable de ‘ville-fortifiée’ (et donc, seulement, celui qui y habite ou en vient; mais ce n’est pas lui le ‘fort’).


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