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Grumier (Gauthier)

C’est donc le G.G des J.O, épéiste doublement médaillé (le bronze en individuel, l’or par équipe) qui permet à la délégation française de remonter dans le classement des ‘breloques’ (*) et de faire entendre une Marseillaise supplémentaire….Bien que le patronyme ne soit pas franchement aisé à aborder, car il peut avoir deux origines (très) différentes, notons un premier indice, plutôt traditionnel, avec cette terminaison en -ier qui devrait indiquer un métier; or, le reste de la racine est plutôt difficile à avaler…

L’hypothèse la plus probable vient d’un mot d’ancien-picard de l’époque médiévale (c’est dire si on ne peut pas deviner, une langue régionale + un terme archaïque), qui avait un rapport avec une activité très spécifique, le…foulage des tissus. Rien de bien évident à l’horizon pour l’instant, sauf que, pour malaxer les étoffes en question, on utilisait les fleurs (ou les graines) de l’avoine, ce qui se disait ‘grumel’ dans la région en question. D’où des familles Grumier, Grumet, Grumel, Grumelier ou Grumelon pour désigner les préposés au piétinement artisanal, également appelés les Foulon dans d’autres régions.

On attribue parfois à la même céréale l’origine du mot ‘grumeau’, en raison des amas provoqués par ses grains dans les bouillies de farine, sans compter avec les ‘grumes’, dont on a un peu abusivement étendu le sens de nos jours pour parler de pièces de bois en général massives, tel un chargement de troncs d’arbres. Or cette grume-là vient du ‘gruma’ (c’est facile, le latin non?) dont le tout-premier sens désignait pour les Romains la…peau d’un grain de raisin, puis celle d’un arbre (autrement dit son écorce seulement), détail qui est resté attaché -bien que détaché – à la définition actuelle. Alors, pourquoi ne pas imaginer également un ‘grumier’ affecté au ramassage ou à l’exploitation de ces éléments?

Par contre, ne confondons pas la grume avec l’agrume, d’après un autre terme latin tardif déjà mâtiné de gaulois (acrumen), qui veut dire aigre, acide (vous reconnaissez aussi la racine ‘âcre’). Et, surprise, avant de regrouper, en italien, les ‘fruits acides’ typiques (citron, oranges et autres mandarines), l’adjectif s’appliquait strictement, au 17ème siècle, à la…prune d’Agen (ne me demandez pas pourquoi). Quoi qu’il en soit, la victoire de Gauthier et de ses partenaires n’avait rien d’amer, ni de grumeleux d’ailleurs. Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier aux racines, même étymologiques!

(*) (re)lire éventuellement la rubrique sur ce mot -qui ‘choque’ pourtant plusieurs lecteurs- dans les archives.


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