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Gutteres (Antonio)

L’ex-premier ministre du Portugal est probablement (à ce jour) le prochain secrétaire général des Nations Unies, à la suite de Ban Ki-Moon…Attention à l’orthographe (même si la prononciation sera forcément la même dans les médias), car il ne s’agit pas de Guttierez, prénom Esteban, pilote de formule 1 dont la chronique à lui consacrée (depuis mars 2016*) vous dit tout de son étymologie…germanique. Mais on peut y rajouter quelques précisions préalables avant que vous ne vous précipitiez sur le détail de sa (ses) racine(s).

Enfin, rajouter, rajouter, pas trop quand même car le ci-devant socialiste portugais se nomme en fait Antonio Manuel de Oliveira Guterres, on ne peut pas faire plus lisboète! Non seulement avec la présence du patronyme d’une autre célèbre (et fréquente) famille De Oliveira mais surtout grâce à la marque de ce ‘s’ final, qui différencie généralement les Fernandez (espagnols) des Fernandès, les Lopez des Lopès, les Rodriguez des Rodriguès, ou précisément les Gutierrez des Guterres…

On trouve aussi, sur une première forme médiévale Gutierre, des Guttierrez ou Gutierez, la double consonne ‘t’ venant favoriser une prononciation plus ‘mouillée’ et l’apparition du son ‘i’ en question, pour résumer. La version lusitanienne de l’un des noms les plus communs de la péninsule (totale) est composée de l’étymon (le mot originel) ‘gutierre’ + un suffixe ‘s’ qui indique une filiation; on traduit donc le tout comme ‘le fils de Guttiere’, ou plus modestement ‘un descendant de G.’, parce qu’au bout de quelques siècles, ça fait forcément des fils du fils du fils du fils, sans compter les filles évidemment.

Pour éviter toute tentation à la française, inutile de dire (c’est pour ça que je le fais) que ce ‘fils de…gouttière’ n’a rien à voir avec un chat du même caniveau (au contraire), bien que, dans votre tête, vous lui avez spontanément donné le même son. Je saisis quand même l’occasion par les moustaches pour vous rappeler que le nom commun français vient du latin ‘gutta’, qui signifie la goutte (c’est pas facile, l’étymologie?). Goutte d’eau, goutte de pluie (celle de la gouttière justement) ou goutte…d’humeur(s), puisque nos ancêtres les Romains considéraient que les maladies voyageaient dans le corps sous forme de petites gouttes viciées (et vicieuses), jusqu’à se stocker dans le bas de la jambe (la gravité) et donner ce que l’on appellera chez Molière -et depuis- la…goutte, et pourtant, c’est pas le pied!

Un mot (ou deux) au passage, au sujet des autres ‘goutt-‘ de la même famille, comme le collecteur des gouttes d’eau souillée, l’égout, et son travailleur l’égoutier. Tous les deux sans accent circonflexe! Sinon, vous basculez du mauvais dans le bon…goût (du latin gustare, comme tout ce qui est gustatif), avec ou sans dégoût pour le ragoût. Autre exemple: il fut un temps où existait le verbe ‘dégout(t)er, c’est-à-dire enlever des gouttes, bien loin de ce qui écoeure…C’était un petit aparté préliminaire pour rassurer ceux auxquels la rumeur d’une réforme de l’orthographe faisait craindre la disparition des accents, manifestement indispensables dans certains cas!

Ah oui, le sens de la racine des Guterres/Gutierrez? Chose promise: c’est marqué dans la ligne suivante…

(*) tapez son nom ou celui d’Alonso dans le champ de recherche.


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