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Hanouna (Cyril)

De temps en temps, il faut ‘gratter’ un peu dans l’actualité pour trouver un nom susceptible de figurer sur la liste des patronymes analysés dans ce site, suffisamment intéressant aussi bien pour le lecteur que -pour ne rien vous cacher- pour celui qui l’écrit, ce qui signifie assez ‘consistant’ en terme de contenu et/ou de notoriété…En clair, il est plus amusant de décrypter le nom d’une ‘vedette’ (à tous les sens du terme) que celui d’un inconnu, à condition qu’on y découvre matière à quelques surprises sympathiques. Exemple parfait avec le trublion du jour…

Le moins qu’on puisse dire en effet, c’est qu’on ne peut pas échapper aux éclat(boussure)s de voix de l’animateur omniprésent, volontairement ou non, sur des médias qui se délectent de saillies parfois diversement appréciées. En dehors donc des ‘hanounâneries’ dûment élaborées par son équipe, cet éternel grand-enfant poursuit actuellement un jeu de ping-pong à distance avec un chanteur de rap, le plus star(r) des deux gagnera la couronne de roi de la cour d’école.

Descendant d’une lignée familiale d’origine tunisienne, Cyril (de son état-civil complet…Valéry, Isaac) porte un nom dont il n’illustre pas forcément l’étymologie, du moins d’après son image publique. Si l’on remonte le plus loin possible à la création du mot, avant qu’il ne devienne un surnom, puis un nom (évolution traditionnelle très souvent expliquée dans ces colonnes), Hanouna s’appuie sur une combinaison de trois consonnes (H.N.N) qui vont former en quelque sorte la colonne vertébrale d’un son qu’il va falloir faire ‘chanter’ en y rajoutant des voyelles, des lettres qui donnent de la…voix (racine de ‘voyelle’!) à d’autres, celles où c’est là…’qu’on sonne’, d’où le nom.

Intercalons donc quelques notes, dont le ‘a’ par exemple qui est le plus immédiat dans la majorité des langues (1), ce qui commence par nous faire un ‘hanân’ de type arabe, qui reste d’ailleurs dans le vocabulaire sous la forme ‘hâni’, adjectif qui signifie doux, affectueux, non pas au sens de la sensiblerie mais plutôt de la gentillesse portée à autrui, jusqu’à de l’empathie (en grec) ou de la compassion (en latin).

Avec une légère variante vocalique, cette structure ‘h.n.n’ se retrouve également en hébreu avec le même sens, pendant que l’arabe ajoute le suffixe augmentatif ‘-un’, également orthographié ‘-oun’ voire ‘-ouna’, ce qui nous fait finalement de cet ‘han-oun-a’ le caractère d’une personne littéralement ‘très tendre’. A confirmer quand même avec notre Cyril mais aussi avec toute la grande famille (juive autant que musulmane) des Hanan, Hanine, Hanoun et Hanoune, sans oublier les Anoun ou Announ dont on a rendu le ‘h’ muet et réécrit de façon plus ‘européenne’ à certaines époques.

Du coup, pas persuadé de voir en l’animateur la représentation parfaite d’un monstre de convivialité (même sur le plan superficiel et très anecdotique que peut être cette analyse), j’ai cherché un possible clin d’oeil supplémentaire dans la signification de ses prénoms, à commencer par un Cyril d’origine grecque, d’après le nom commun (ou l’adjectif) ‘kyrios’ qui veut dire maître. C’est l’équivalent du latin ‘dominus’, qui comme lui concerne à la base un ‘maitre de maison’, l’homme de la famille mais aussi le patron des domestiques. Or, comme lui aussi, le mot va évoluer sous influence religieuse vers une dimension divine pour désigner un seigneur, ou plutôt le Seigneur autrement dit Dieu lui-même.

Il y a donc le dieu du vélo (Cyril Guimard) ou le dieu de la moto (Cyril Neveu), mais quand il est question d’églises, vous le retrouvez dans la litanie de la prière ‘Kyrie, eleison’ (en français, Seigneur, prends pitié); et comme il n’y a pas foule pour ce poste très réservé, les Cyril simples mortels prennent alors le sens de ‘consacrés à Dieu’, ou ‘sous la protection de Dieu’ lequel parait-il reconnaitra les siens dont fait forcément partie notre Hanouna, lui-même déjà plus ou moins dieu de la télé.

Petite anecdote inattendue: en s’appuyant toujours sur la (absence de) règle qui fait qu’on peut adopter une orthographe différente tant que le son ne change pas, tout ce raisonnement concerne évidemment aussi les Cyril-le, dont un qui nous intéresse particulièrement; il s’agit d’un moine du 9ème siècle qui deviendra premier archevêque de Bulgarie et qui créera surtout une graphie (écriture) particulière à l’origine de l’alphabet russe, serbe ou bulgare, qu’on baptisera précisément…cyrillique (heureusement qu’il ne s’appelait pas Alister)!

Nous reste encore le méconnu (et peut-être négligé?) Isaac, descendant sans surprise d’un très hébraïque ‘Iitzchaq’, surnom de ‘l’enfant du sourire’ ou d’un ‘rire’ probablement nerveux puisqu’il fait référence à ce fils d’Abraham dont la Bible raconte qu’il a échappé in-extremis à l’égorgement sur ordre (puis contre-ordre) divin, histoire de tester l’obéissance du vieux, vraisemblablement pas très ‘hanouna’ lui-même.

La lame du couteau paternel n’ayant pas subi la même force de gravité que celle découverte par un autre Isaac (Newton), le mot a pu qualifier par la suite le caractère plus ou moins souriant de nombreux hommes politiques dont (logiquement) les israéliens Rabin ou Shamir (sous la forme originelle Yitzchak) mais aussi donc du physicien anglais amateur de pommes ou encore de la star (Stern signifie étoile) des violonistes.

Le plus inattendu des Isaac est quand même le 34ème président des Etats-Unis (cherchez vite), caché derrière une carte d’identité qui mentionne ‘David Dwight…Eisenhower’ et plus communément appelé Ike. Quel rapport -linguistique- avec Isaac? En tous cas, aucun avec une marque de meubles suédois (2) mais avec la version initiale de ‘Yitschak’, contracté, déformé et récupéré d’après une forme…gaélique (irlandaise, probablement) en Ike, une abréviation forcée de I(saa)k(e) si vous voulez, un mot adopté par les américains et gratifié par un ami d’enfance du futur militaire-président, relativement souriant si l’on en croit les photos officielles.

Je suis sûr que vous vous dites, il a oublié le ‘Valéry’, ici probablement logique dans l’esprit familial mais assez inattendu dans ce contexte très moyen-oriental puisqu’il découle d’un très germanique ‘walaricus’ puis ‘valerius’ latin, un Valère (chez Molière) ou Valérian (en BD) qui colle à des hommes par définition…’courageux’. Ou au(x) président(s) de la République Française! Au moins étymologiquement.

(1) le premier mot quasi-universel sur Terre est…mâmâ(n)!

(2) voir l’explication de cet acronyme dans l’article consacré

AU FAIT, vous êtes sûr que vous avez bien lu le petit paragraphe ci-dessous? Pensez-y personnellement, ne comptez pas sur les autres! Merci.


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Un commentaire au sujet de Hanouna (Cyril)

  1. Cyrilhaunna bien

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