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Hawking (Stephen)

Avec une certaine logique, la mémoire de l’astro-physicien planera pendant longtemps au-dessus du monde scientifique; non seulement grâce à ses travaux sur la théorie du «rayonnement» (des trous noirs, pour simplifier), mais aussi, en dépit d’une maladie réputée fatale et qui lui laissera pourtant 76 ans de vie, grâce à l’étymologie de son nom. D’origine anglaise, forcément anglaise, mais encore?

Alors…petit rappel dramatiquement réducteur de la chronologie des langues ‘occidentales’: une fois physiquement émigrée de son berceau africain, la race humaine a appris entre-temps à articuler quelques sons gutturaux qui vont progressivement se constituer en groupes de langues ‘indo-européennes’ (je ne vous fais pas un dessin sur la destination de chaque branche). Celle des ‘indos’ (l’indien, l’iranien, au plus proche’ l’albanais) partant vers l’est, les autres (romanes, celtiques, slaves, germaniques entre autres) vers l’ouest, d’où le fabuleux voyage des Hawk, Hawks, Hawking et Hawkings, non seulement linguistique mais aussi géographique.

Linguistique, parce qu’il faut remonter justement à cette époque indo-européenne pour repérer un étymon (un mot, une syllabe ou un son originels) qui est ‘kobugo’ (orthographe imaginée), lequel va faire partie de la valise qui part atterrir vers Hambourg ou Berlin avant l’ère chrétienne sous la forme ‘kabukaz’ puis ‘xabukaz’. Difficile de résumer clairement l’évolution de chaque lettre sans entrer dans un discours très technique, alors disons simplement que les consonnes les plus ‘agressives’ de notre langage actuel (même si les Germains n’ont peur de rien en la matière) vp,t cette fois ’s’ammenuir’, opération vocale qui a pour résultat cette fois d’en diminuer la force puis la sonorité, contrairement à l’évolution générale).

Bref, on retrouve le mot chez les Saxons dans la période des ‘Grandes Invasions’ (à partir du 5è siècle) avec un ‘hafoc’, dans lequel les ‘x, b et z’ -qui n’avaient pas du tout la prononciation que nous connaissons actuellement- vont traverser la Mer du Nord dans les embarcations en fuite des Angles, et s’abriter dans l’embouchure de la Tamise avec le son ‘hauk’. Le mot devient donc hawk; la chose, elle, désigne depuis toujours un oiseau de proie (ou de combat peut-être à l’origine), en l’occurrence un rapace, alternativement répertorié (beaucoup plus tard) comme a) un aigle, b) un faucon, c) une buse, d) n’importe quel autre emplumé au bec crochu et encore clairement identifié par nos ancêtres (vautour ou condor n’en parlons pas, mais peut-être crécerelle ou petit-duc, pourquoi pas chouette).

Les premiers Hawk auraient donc gagné l’étiquette du ‘gars qui a des plumes -guerrières évidemment-‘, ou, par comparaison, qui a un nez aquilin (crochu comme un aigle), ou encore qui a la vue perçante (comme un faucon), en tous cas qui sait fondre sur sa proie en silence et rapidement, définition exacte du latin ‘rapax’, terme également applicable à tout malfaiteur, patron d’industrie ou homme politique qui fait main basse sur un magot ou le planque dans un paradis fiscal. Ce qui vous explique également le sens des ‘Faucons’ qui entour(ai)ent un Président de la République américain, premier cercle d’une garde rapprochée politique capable de fondre sur le premier opposant venu.

Les Hawks sont donc une forme plurielle, comme pour le réalisateur de cinéma Howard-Winchester (si, ce sont ses prénoms) auteur de très nombreux westerns -forcément!- dont ’Rio Lobo’, ‘Rio Bravo’ etc, mais aussi de…’les Hommes préfèrent les blondes’; et les Hawking sont ce qu’on appelle une forme ‘génitive’ (le fils de), histoire de commencer à distinguer le père du fils dans une lignée, un peu le traditionnel ‘Hawking Junior’ (après, ça se complique, il faut ajouter un chiffre sinon on a un drap comme carte de visite…).

Si vous voulez voir le plus beau spécimen de rapace médiéval aux yeux bleus, jetez-vous sur le film ‘Lady Hawk’ dans lequel Michèle Pfeiffer joue le rôle fantas(ma)tique d’une femme réincarnée chaque nuit en faucon, et amoureuse d’un humain ‘diurne’ bien sûr. Ou bien, en nettement moins poétique, vous avez aussi l’acteur français André Falcon, l’ex-présentateur tv Régis Faucon (années 70) et bien sûr le joueur de foot Radamel Garcia Zarate dit Falcao tout court. Comme pour Stephen, l’Aigle de l’astro-physique, ça plane pour eux, y compris étymologiquement.


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