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Klopp (Jurgen)

…les joueurs, les supporters et surtout l’entraineur de l’équipe anglaise, si l’on en croit l’expression (largement) utilisée par plusieurs médias sportifs (à St-Etienne, seront-ils alors  inévitablement verts de rage?). Quoi qu’il en soit, on comprend l’émotion de…l’allemand originaire de Stuttgart car c’est une victoire qui fait du bruit, surtout étymologiquement!

A l’origine des Klopp, il y a une onomatopée, un son qui représente une idée ou qui exprime une action, facile. Quelle que soit la langue (qui claque), celle-ci évoque un bruit sec, qui s’appuie sur deux consonnes très sonores: K et P, liée par un L qui va générer, selon les influences linguistiques, une voyelle qui permettra de ‘donner de la voix’ (définition de voy-elle), c’est-à-dire de faire chanter ces consonnes cassantes.

C’est ainsi que vous pouvez y mettre un ‘a’, pour faire le clap en français, le panneau que referme sèchement un assistant sur un tournage de cinéma pour marquer le début d’un plan; ou to clap en anglais, pour applaudir en frappant des mains (clap-clap, aussi); ou encore un clapet, la petite plaque qui se referme d’un coup, y compris dans les dialectes serbo-croates où le terme signifie une trappe ou un piège; et même le clapot, le bruit de la vaguelette qui agite la surface de la mer…

Les Germains, toujours plus gutturaux, ont choisi l’option avec un ‘o’ pour faire Klop, Kloppe et le verbe kloppen, qui veut évidemment dire battre ou frapper. Et comme en plus d’avoir la corde vocale grave ils avaient le biceps musclé, le mot s’est assez rapidement appliqué à un artisan ou un ouvrier muni d’un marteau par exemple, comme un forgeron. 

Voilà qui n’explique pas obligatoirement la force de frappe des joueurs, ni même, avec l’orthographe française, l’origine du clope, le mégot de la cigarette. Au début du 20ème siècle, il s’agissait bien d’un mot masculin, contrairement à ‘la’ clope actuelle, laquelle n’a rien -mais rien du tout- à voir avec une histoire de claquement. Un peu comme l’adjectif ‘chauvin’ (1), c’est une histoire totalement anecdotique qui prend sa source sur la scène d’un théâtre.

Le clop est en fait un jeu de mots sur le personnage d’une pièce des années 1950 (« Sur le banc ») dans laquelle une sorte de clochard borgne surnommé -forcément- Cyclope avait fabriqué une pique au bout d’un bâton pour ramasser des mégots par terre; et la longueur de la pointe lui permettait de piquer jusqu’à…six clopes (suivez mon regard, si j’ose dire).

La clope vient donc d’une sorte d‘apocope’ (une coupe ou une chute à la fin d’un mot) qui se retrouve involontairement issue d’un terme grec qui désigne l’oeil dans lequel la cigarette se met le doigt…Le seul qui se rapproche encore un peu d’un petit bruit sur le trottoir est le patronyme français Clopeau (2) comme le journaliste de télévision Thierry, fréquent surnom d’un homme qui allait…clopin-clopan(t), autant dire en clopinant, en boitant.

Le plus délicat serait alors de trouver des cumulards en Claude Clopeau, le prénom en question venant lui aussi d’une autre racine latine qui évoque un mouvement de claudication! Encore une histoire qui se termine sur un pied, et que nous allons refermer sans bruit; sauf étymologiquement bien sûr;

  1. Voir ce mot en archives, en tapant Chauvet (la grotte) ou Chauvin (Frank) par exemple.
  2. Ou Clopet, plus rarement Clop ou Clopt

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