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Landreau (Mickaël)

Ira, ira pas? Ou plutôt: ira ici ou là? Telle est la question qui se pose (surtout aux supporters et aux journalistes) au sujet de notre nantais de Mickaël, l’un des gardiens de buts de l’équipe nationale et néanmoins en rupture de contrat avec son club de Lille. Profitons de ce passage ‘à vide’ pour chercher ensemble l’étymologie de ce beau nom atlantique, et voir ce qu’il y a derrière Landreau-pause…

Désolé, la racine est vraiment la même, mais prenons les choses par le commencement. Il y a dans ce patronyme trois stades d’analyse très faciles, et que vous commencez à bien connaître: première étape, un phénomène «d’agglutination», c’est à dire tout simplement qu’à un moment de son évolution, le mot ‘andreau’ s’est collé avec l’article L’ qui le précédait (ou le contraire); on avait donc la forme L’Andreau. Deuxième étape: on laisse donc de côté cet article, et on constate que dans ‘andreau’, il y a andr-eau, cette dernière partie étant un simple suffixe, très caractéristique des noms des pays de Loire (bien avant la création de la région administrative). Si vous connaissez des familles entre Vendée (Landraud) et Berry (Landraux), vous constaterez qu’il y a des centaines de patronymes en -eau, impossible à tous citer ici.

Conclusion: il nous reste bien la racine ‘andr-‘, directement inspirée par le grec ‘andros’, qui qualifie un homme, un vrai, un type viril. (En clair, dans la culture grecque, un mec marié et ‘puissant’, par opposition à un adolescent, même mâle, ou à un vieillard a-fortiori réputé im-puissant, non-fertile, je pense que vous avez saisi). Et le premier qui a eu assez de c…, comme dirait Bernard Tapie, c’est un brave pêcheur du lac de Tibériade qui voit arriver un jour un barbu qui lui dit : «Arrête (normal, pour un type qui s’occupe de poissons), vends tout ce que tu possèdes et suis moi». Ainsi commence le mythe de ‘Saint’-André, celui qui donnera plus tard son nom à une croix sur laquelle a été martyrisé son patron, c’est à dire une structure en forme de X et non pas verticale comme l’Eglise le montrera, mais c’est plus facile à dessiner).

Vous en avez donc déjà déduit que L-andr-eau est un cousin linguistique de tous les André possibles, et ce, quels que soient les pays ou presque, ce qui est rarissime: à commencer par tous les Landreau quelle que soit leur terminaison (x, d, t, au, eau, etc), les Landréat (de la Manche), les…Landru (!), ou sous leur forme simple, les Andréi (russes) et les Andréa ou Andréotti (italiens). Côté français, il faut y rajouter une forme contractée de Landrieux, qui va devenir Drieu (comme ‘celui’ de La Rochelle), et des Andrevet dont la version courte est Drevet (comme l’animateur Patrice). Voilà qui nous fait un beau bataillon de costauds. Et pourtant, si l’on regarde le profil Face Book du disciple du Christ concerné, on constate que notre André est le saint patron des poissonniers et des mareyeurs (logique), mais aussi des forces armées (des mecs virils, quoi), des chanteurs (là, je vois moins) et des…jeunes filles célibataires! Mickaël n’a donc plus qu’à se pencher pour ramasser autour des stades.

* du coup, l’andro-pause, c’est bien l’arrêt des fonctions viriles, en tous cas étymologiquement.


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2 commentaires au sujet de Landreau (Mickaël)

  1. Vous singifiez par là que les Andrée manquent de féminité ??

    Vous oubliez aussi les Alexandre fomés sur la même racine.

    Il y a un confiturier à Pau qui fait des coucougnettes, sans que cela soit des confitures « Andros » pour autant.

    Vous n’avez pas parlé non plus des polyandres …

    Bon j’arrête là. Amitiés à tous.

  2. Bonjour Guillaume,
    Cette fois, votre humour vous égare -). Les Andrée ou Andréa ne manquent probablement de féminité (mais en connaissez-vous beaucoup?): elles sont simplement la féminisation du prénom masculin, pratique assez courante dès le milieu du XIXè siècle.
    Quant aux Alexandre, c’est « encore pire » si je puis dire, puisque, outre la racine virile ‘andr-‘, la première partie de leur nom vient d’un verbe grec (alexein) qui signifie protéger quelqu’un contre un danger, repousser une attaque ou une agression. Il faut donc comprendre ‘l’homme qui sait repousser les dangers’. Mais n’en concluez pas que les Alexandra ‘repoussent les hommes’ !
    Cordialement,

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