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Longo (Jeannie)

Impossible de trouver assez de place pour énoncer ici le palmarès de la « doyenne des championnes françaises » en plus de 30 ans de courses. Jeannie d’Annecy a toujours entendu les voix de la raison, mais son nom revient dans l’actualité car certains se demandent où son mari a bien pu aller faire ses courses depuis quelque temps. Intéressons-nous donc aujourd’hui à Longo.

Longo, Longi (orthographié Longhi, pour des raisons de prononciation, et éviter de dire ‘lonji’) sont des variantes respectivement italienne et corse du patronyme et adjectif français ‘long’, tout simplement. Long? Une façon parmi des centaines d’autres pour caractériser l’apparence physique d’un ancêtre; il s’agit donc d’un sobriquet désignant quelqu’un dont la silhouette était…longi-ligne, donc forcément grand, mince et pas très épais. Voilà qui nous venge des Legras, Legros et autres Courtecuisse, évocateurs de gens plus larges que hauts (les Legrand étant, eux, grands mais pas forcément minces).

Evidemment, l’étymon (le mot-souche de toutes ces variantes) est Long tout court (si j’ose dire), patronyme fréquent dans le sud-est du pays, tout comme les Lelong dans le Pas-de-Calais ou la Manche, les Dulong, Dulon et même Duloung (forme pyrénéenne), sous forme de diminutif. Même de l’autre côté de la Manche, les Long britanniques ont le même sens; quant aux régions qui s’approchent de la Germanie, elles vont provoquer une variation de la voyelle de « o » en « a », ce qui va nous donner les Lang (comme Jack ou Carl, selon vos opinions), les patronymes allemands Lang (comme le cinéaste, Fritz) ou Langë étant eux aussi de même provenance.

Comme souvent, surtout avec des mots courts, les patronymes composés sont intéressants. Citons-en quelques-uns:
Les Longchamp, par exemple, pour désigner les propriétaires d’un terrain tout en longueur (souvent dans l’Est). Les Longeard, du côté de la Normandie, avec peut-être un petit côté moqueur dû à une terminaison en général péjorative; comprendre donc: « la Grande Asperge », peut-être. Au contraire du diminutif affectueux Longeot (en Champagne) ou des Longeon (savoyards).

Les régions de Normandie ou du Limousin se distinguent en conservant des noms très « dans la symbolique » de la fin du Moyen-Age, les Longépée et autres Longequeue représentant alors une comparaison avec une partie du corps masculin qu’il n’est probablement pas utile de préciser plus clairement, sachant de plus que l’épée et autres outils pointus comme le braquemart étaient des objets servant à pénétrer dans un fourreau, lequel se disait en latin…vagina.

On trouve encore une autre forme de Long, peut-être pas moins inoffensive, qui est Longin. Apparemment, le mot n’a rien d’agressif, sauf qu’il a été mis à l’index par l’Eglise pendant des siècles, jusqu’à « réhabilitation » grâce à un martyr marseillais, car Longin est la forme française du latin Longinus, malencontreux nom de famille d’un soldat romain suffisamment grand pour tendre sa lance et transpercer le flanc du Christ sur sa croix. En voilà un qui alla rejoindre les « Judas » pour quelques siècles.

Ne désespérons pas la ménagère pour autant: il existe une version du mot dans les Asturies espagnoles, qui est Longoria, comme une certaine Eva qui connut Tony par coeur. Arrêtons-nous là, au risque d’être trop…long. Mais, quoi qu’il en soit, Longo est forcément déjà une grande, y compris étymologiquement.


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