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Michel (José…)

Le nouvel entraineur de l’équipe de football de Marseille s’appelle donc Michel. Contrairement à un autre (le français Henri, en équipe nationale), il faut l’appeler Mitchell (comme Eddy) puisque, lui, est…espagnol (Hé, dis, Michel); il y a fort à parier que les media s’en tiendront désormais à ce nom-prénom (ou l’inverse), sans prendre le risque de citer sa carte de visite complète: José Miguel Gonzalez Martin del Campo. Une étymologie tous azimuths…

Dans l’ordre géographique (et quasiment historique), commençons par José, abréviation facile de Joseph (ou Joshua, ou Joséphin, ou Joe, Joey ou…Youcef/Youssouf), terme biblique qui signifie en hébreu ‘Dieu ajoutera’ (selon vos convictions, il s’agit d’un ajout de grâce, de pardon, ou de membre de la famille en ce qui concerne celui qui va propulser la célébrité du mot, le père du Christ). On est donc (linguistiquement parlant) quelque part en Israël, tout comme la suite, puisque…

…Miguel est évidemment la variante hispanique de notre Michel, l’un et l’autre redevables à un archange de la même histoire, dont la racine (Mika-El) évoque un défi (‘qui est comme Dieu’?) du style ‘Qui ne saute pas, n’est pas…’ régulièrement entendu dans les tribunes.

Cap au nord pour le petit nom suivant, puisque, contre toute attente, les très castillans Gonzàlez ou Gonzalès (pour éviter tout risque, citons également le Gonçal catalan ou le portugais Gonçalvès), sont d’origine…germanique, d’après un ‘nom de personne’ (ni un nom de lieu, ni une autre source) qui est Gonzalo, forme romanisée d’un ‘gundi-salvus’ initial, que l’on traduit souvent par ‘le génie (s-alvus, un elfe) du combat (gund)’, sans grande certitude d’ailleurs. Mais, à l’occasion, voilà une étymologie qui peut être utile lors d’un Championnat, renforcée par…

…Martin, autrement dit le (pré)nom directement inspiré par le dieu de la guerre latin, dont vous trouverez de nombreux développements dans plusieurs chroniques du site. Peu de chances d’ailleurs que ce soit réellement le père de Rémus et de Romulus qui soit à l’origine du succès de baptême du mot, mais plutôt cet évêque de Tours (ex-militaire romain!) au 4ème siècle après JC, auquel la légende prête une histoire de manteau découpé en deux pour réchauffer des pauvres (c’est malin, maintenant, ils ont froid tous les deux).

N’aurait-il pas été plus simple alors de nommer notre nouvel entraineur de son réel patronyme Del Campo (le précédent s’appelait bien Bielsa), ou, si vous préférez en français, Delcamp, Duchamp voire Dupré pour les plus prosaïques, un pré sur lequel descendre pour en découdre, une fois l’herbe bien taillée en pelouse!

‘Mitchel’ n’est donc ‘que’ (l’un de ses) prénom(s): remarquez, à choisir dans la liste, il vaut mieux ça qu’un José (rossé) de mauvais augure, ou un petit-Martin (martinet) toujours prêt à se faire battre, ou même finalement Dupré (le bonheur n’y est pas toujours). Peut-être un jour (en cas de victoire) l’appelera-t-on tout simplement Mimi, puisqu’on a déjà un Jean-Mimi(*) dans le foot…

(*) pour les allergiques définitifs à TF1, le chroniqueur (et ex-footballeur) Jen-Michel Larqué


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