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Pistorius (Oscar)

Certains medias anglo-saxons, qui ne font pas toujours dans la dentelle, se demandent si ‘Oscar Pistorius en va pas (les) rouler dans la farine’, en obtenant de la juge qui préside son procès un délai pour expertise psychiatrique, l’athlète sud-africain impliqué dans la mort de sa compagne étant en effet soupçonné de ‘troubles d’anxiété généralisée’. Ces confrères journalistes savent-ils qu’ils font (sans le savoir?) la meilleure étymologie possible, car, Pistorius, c’est effectivement du pain-bénit.

Avec ou sans prothèses de course, le pistorius remonte au temps de Romains, qui ont intégré dans leur vocabulaire une sorte d’onomatopée: pino (le verbe) et pistor (celui qui fait l’action). Dans l’oreille -et surtout l’esprit- des Latins, le son en question sert à désigner le bruit que fait…un pilon qui tombe dans un mortier (ping?). Sur cette base très concassée, le pistor va donc devenir une sorte d’adjectif substantivé qui désignera une personne qui pile le grain; tous les grains. Puis, progressivement, spécifiquement le grain de blé, donc rapidement le meunier, qui meule dans son moulin pour moudre le grain qui fera la farine.

Avec la multiplication des pains (et surtout des boulangeries), Pistor devient alors aussi bien le surnom de celui qui mélange la farine (le pétrisseur) que celui qui la cuit (le fournier). Restent encore devant les fours quelques apprentis ou employés, ceux qui ont donc un lien de boulange, définition précise d’un ‘pistorius’, qui prendra plus tard du galon et une majuscule pour devenir notre lapin aux pattes de kevlar et à la gâchette facile.

L’autre région du monde où se sont reproduits de nombreux Pistor, c’est…la Sicile, où Pistorius a pris la forme d’un diminutif à l’italienne sous la forme Pistorino, contrairement au nord du pays, qui a préféré le très aérien Pistorello. Même pâte d’origine latine pour le néerlandais ‘pister’, le germain ‘pfister’, et le français pistre ou pistour. Sans oublier une version ‘affaiblie’ en Pistel, ou le plus souvent Pestel, Pétel, Pételle ou même Pesteil. Sans oublier le normand Le Pestre ou Pêtre. Sale, forcément.


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