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Puel (Claude)

‘L’ASSE (Association Sportive de St-Etienne) but not least’, c’est l’équipe des Verts qui a encore fait parler d’elle récemment, grâce à une (petite) victoire sur l’Olympique Lyonnais, légitimant ainsi par avance l’arrivée comme entraineur de l’ex-joueur monégasque. Il faut dire que, question management, le natif de Castres n’est pas un gamin…sauf étymologiquement!

J’aurais pu vous dire aussi que Claude risque d’y laisser des plumes, mais nous verrons cela plus tard. Puel, parfois orthographié Pouel dans des documents anciens conformément à la prononciation régionale, est un nom d’influence occitane qui a fait souche dans plusieurs départements au pied des Pyrénées. De façon générale, le ‘poueilh’ ou ‘puelh’ (en v.o) désigne un jeune plant d’arbre, une repousse sur un terrain récemment défriché.

Certains vont jusqu’à utiliser le mot comme synonyme de bourgeon ou de rejet sur une branche, mais il vaut sûrement mieux s’en tenir à l’idée d’une petite pousse ou d’un arbrisseau, voire d’un buisson, car c’est cet adjectif ‘petit’ qui exprime le mieux l’idée de la…racine (désolé). Ce ‘puel’ médiéval est en effet hérité du latin ‘puellus’ (masculin) ou ‘puella’ (féminin) qui va beaucoup nous intéresser.

Pour un Romain, est ‘puellus’ un…’puer’, un jeune enfant. Difficile de faire des parallèles précis ou de donner un âge exact sans choquer les historiens, mais cela pouvait correspondre à la jeune enfance chez nous, en tous cas avant l’adolescence. Car le ‘puer’ (le plus souvent de sexe indifférencié d’ailleurs) reste…puéril (enfantin!) jusqu’à sa maturité sexuelle, le garçon pouvant alors s’orienter vers le stade de ‘vir’ (l’homme viril) et la fille vers celui de ‘femina’ (femme féconde).

En attendant, une ‘jeune fille’ -dont les médias allongent l’âge de plus en plus- encore vierge porte le diminutif de ‘puella’, soit ‘pulcella’, en français pucelle…Et il n’y a pas que les humains qui pouvaient être ‘puel’, on peut même dire qu’à l’origine le mot concernait un petit animal, spécialement ceux qui vivaient dans l’entourage des paysans comme une petite chienne, une petit chatte ou une…pouelle, ce qui a donné chez nous, en passant dans l’ancien-français, une poule!

Quelle que soit l’époque à laquelle on prenne l’évolution du mot, on peut donc se dire que notre entraineur n’a plus qu’à jouer les coqs dans le poulailler des joueurs, en souhaitant, en bon occitan, que ces premiers petits succès sur le terrain ne sont pas l’arbre qui cache la forêt des matches à venir. Au moins étymologiquement.


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