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Rihanna (Robyn Fenty)

Petite chronique de l’actualité (immobilière) parisienne: parmi les milliers de déménagements -et donc emménagements- de l’été, il n’y a pas que des étudiants fauchés à la recherche d’une chambre exigüe au tarif inaccessible mais aussi quelques stars dont la chanteuse originaire de La Barbade, micro-état des Caraïbes (capitale? Bridgetown, bien sûr) qui s’installe dans un arrondissement ‘de l’ouest’ de la capitale. Ce sont les voisins qui vont bientôt être au parfum, y compris…étymologiquement!

L’état-civil complet de Robyn Rihanna Fenty (dite Rihanna par choix, sinon il y aurait eu équivoque avec le protégé de Batman) témoigne de l’influence anglo-saxonne historique de la région, autant dans l’orthographe de ce premier prénom que dans le patronyme; côté parents, Monica Braithwaite et Ronald Fenty renvoient également de loin à des filiations irlandaises, mais c’est Rihanna qui est désormais le surnom planétaire de la star du R’nB (entre autres) même si, logiquement, elle a d’abord été nourrie au reggae.

Celle qui a lancé une gamme de cosmétiques (entre autres encore) illustre parfaitement bien ce surnom puisque, contrairement à la définition lapidaire (et fausse) qui fait de Rihanna ‘la femme du prophète’ (pratique, séduisant, mais presque sacrilège), le véritable sens de la racine, certes arabe, renvoie au verbe qui évoque une odeur (riha).

Un peu comme Aïcha qui passe devant Khaled comme une reine de Saba qui vient chercher des « fruits bien mûrs au goût de miel », Rihanna est la femme qui exhale une odeur -forcément, on espère- bonne, autant dire un ou des parfums. L’image peut très bien s’accommoder d’un parallèle avec la beauté de la personne qu’avec ce que l’on pourrait appeler le charisme, sur un plan figuré.

Le moins qu’on puisse dire est que, même adapté à l’époque moderne, le sens du mot correspond parfaitement à quelqu’un qui émet autour d’elle de multiples sensations (ou réactions, si l’on en croit certains faits-divers). D’autant que le…rossignol de la Barbade est en fait un rouge-gorge, soit ‘robin’ en anglais (ou Robyn en graphie irlandaise), jeu de mot sur lequel ont pu jouer, pas toujours gentiment, les camarades de cour d’école de la future chanteuse.

Elle partage ce prénom avec feu l’acteur américain Williams, le comédien français Renucci, le résistant anglais Locksley (dit Robin Hood*) ou encore le jeune protégé-assistant-élève- pris sous l’aile -forcément- de Batman, qui aurait hérité de ce surnom à la suite d’une remarque de la mère de Dick Grayson (le personnage civil), laquelle aurait un jour qualifié son fils de ‘rouge-gorge sur sa branche’ en le voyant évoluer sur un trapèze…

Mais côté quolibets, en plus d’être une ‘red breast’ -en français, littéralement rouge-gorge donc, le nom de l’oiseau-, Robyn est en effet une ‘red legs’, une métis à la peau (des jambes) plus blanche que celle des Caribéens; en descendante lointaine d’immigrés irlandais, elle porte en fait un diminutif très guerrier et…germanique, car Robi/yn est une forme dérivée de Robert, qualificatif formé des racines ‘hrod’ (la gloire) et ‘berth’ (célèbre) accordé en général à des combattants vainqueurs (évidemment, sinon pas de gloire).

Bon…Nous voilà donc en quelque sorte avec une ‘Roberte Parfum’ (dans le meilleur des cas de l’odeur) qui n’a plus qu’à utiliser son patronyme Fenty pour griffer sa maison de mode. Et toujours cette très ancienne provenance celte, alternativement attribuée, dans les grimoires les moins énigmatiques du vocabulaire irlandais, soit à une prononciation déformée de l’adjectif ‘feisty’, qui qualifie une personne fougueuse, pour ne pas dire un bagarreur; soit à la racine du verbe ‘to fend’ qui veut dire repousser (quelqu’un) ou éluder (un sujet).

Voilà deux derniers sens qui viennent s’ajouter au caractère de la star dont Donald Trump n’avait sans doute pas vu venir les critiques virulentes au sujet des récentes tueries par arme à feu. Y compris étymologiquement!

(*) Voir l’article intitulé ’Centenaire!’ (2012) et les surprenantes révélations sur l’homme au pyjama vert rebaptisé ‘des Bois’ chez nous…


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