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Robuchon (Joël)

Saviez-vous que ce futur pape de la cuisine a failli être un vrai prêtre, mais les seuls séminaires qu’il fréquentera seront en fait les semaines de formation pour les apprentis de ses différents établissements dans le monde. Notre Joël a donc commencé en mettant des religieuses (celles du couvent, pas les pâtisseries) aux fourneaux, avant de mettre les rattes (la pomme de terre normande) à la vapeur. Or, malgré tous ses titres, décorations et autres succès culinaires, ce grand de la gastronomie était un petit! Pas (que) physiquement, étymologiquement aussi…

Il est facile en effet de voir dans la forme de son nom un suffixe diminutif exprimé par ce ‘-chon’ final, l’une des façons de décliner en français quelque chose ou quelqu’un qui est ‘moins que’…Exemples: Un manchon, c’est une petite manche; un capuchon, une petite capuche; un nichon, un petit nid (pour mettre le sein dedans et non pas le contraire); un bichon, un petit…chien (d’après l’ancien nom de la chienne, la bi(t)che), etc

Quant au maigrichon, il est encore plus mince qu’un maigre (pour n’avoir pas assez fréquenté les restaurants, sans doute); et je ne vous parle pas du Mélenchon (1)…Bref, le Robuchon n’a rien à voir avec le ‘reblochon’ (2) -je l’ai entendu!- et ce qui va peut-être vous donner la puce à l’oreille, à défaut de l’eau à la bouche, c’est que, contrairement à la majorité des mots cités dans ces articles, on ne peut même pas omettre la majuscule pour en faire la personnalisation d’un nom commun: il s’agit bien ici d’une des (nombreuses) variantes du prénom…Robert!

Le chemin linguistique le plus ‘parlant’ pour arriver à notre chef-cuisinier est de partir vers la Bretagne, où le mot, d’origine clairement germanique, se dit Robic, comme Jean, le coureur ‘Trompe-la-Mort’ du Tour de France des années 1945, de souche morbihannaise. On trouve aussi les versions Robichet, Robichou (diminutif affectueux et très…chou), mais aussi, vers le Poitou, des Robigo et Robigou, à côté des plus académiques Robillon ou Robillot. Sans oublier le mal-aimé de la famille, le péjoratif Robillard (un Robert mauvais ou méchant).

Ne reste plus qu’à remonter en Germanie pour en ramener deux racines comme souvent probablement guerrières, d’après un ‘rod-berth’ originel embarqué dans les gosiers de nos envahisseurs préférés du 5ème siècle et suivants si affinités. La première section représente l’idée de notre nom commun ‘la gloire’; la seconde, l’adjectif ‘célèbre’ ou ‘brillant’, selon les pages (ou les sites) que vous consulterez.

Le Robuchon est donc le petit dernier -ou simplement le descendant direct- de la famille des Robert (3), avec une adaptation sonore particulière dans le parler de telle ou telle région. Conclusion: cet homme doit forcément se retrouver un jour dans le dictionnaire, au moins dans…le Petit-Robert. Y compris étymologiquement!

(1) voir sa rubrique propre en tapant le mot dans le champ de recherche en haut à droite de cette page.
(2) Idem que la note précédente.
(3) Pour quelques commentaires de plus sur certains sens de ce nom, (re)lisez l’article sur ‘Mme Nibard’…


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