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Sheeran (Ed)

Contrairement à ce que pourraient laisser croire ses oeuvres, baptisées ‘+’ (2011), ‘x’ (2014) ou ‘/‘ (2017), l’homme n’est pas mathématicien mais chanteur et compositeur à succès. S’il (re)vient à la Une des journaux britanniques en ce moment, ce n’est pourtant pas pour des raisons musicales mais…patronales, le(s) restaurant(s) dont il est propriétaire ayant décidé de prendre en charge les salaires des employés en temps de crise au lieu de faire appel aux subventions nationales. Mais l’homme n’est pas du genre à suivre le troupeau; sauf peut-être étymologiquement!

Edward Christopher Sheeran (appelez-le Ed, c’est plus prolétaire et donc sans équivoque avec le quatrième rejeton de la Queen) est bien né en plein centre du Royaume-Uni (soit au nord de l’Angleterre) à Halifax, comté du Yorkshire. Coïncidence topo-historique: c’est cette même ville qui donnera son nom -après émigration- à la capitale canadienne de la Nouvelle-Ecosse.

Car notre Sheeran est de naissance anglaise mais de souche irlandaise, ce qui plonge immédiatement l’origine linguistique du patronyme dans un bel exemple d’erreur: certains voudraient y voir en effet une sorte de ‘métathèse’ (une inversion des lettres, ou ici du son) en lieu et place de Sharon, nom de lieu typiquement et indubitablement…hébreu qui désigne une plaine aride ou déserte, bien loin des vertes collines de l’Eire; sans compter une totale absence de rapport logique entre les deux mots!

D’autres ont plaidé une influence celte sur l’anglais ‘sheer’ qui qualifie quelque chose (ou quelqu’un) de pur, ce qui peut signifier complet ou entier, au sens propre comme au sens figuré, à savoir absolu, catégorique, entier de caractère. D’où l’hypothèse d’un ancêtre particulièrement têtu ou obstiné. Plus logique, mais un peu trop intello-académique.

La solution la plus évidente semble être un simple nom de métier, celui d’un homme habitué -et habile- à manier des ‘shears’, des ciseaux en général de grande dimension puisqu’il s’agit de cisailles pour tondre les moutons! Avec cette fois la possibilité (réelle) de passer de ‘shear’ à ‘sheer’ (même prononciation), histoire de faire de ce ‘sheerman’ un futur Sheeran plus…raccourci, alors que le tondeur anglais restera, lui, très normalement un ‘shearer’, avec le suffixe traditionnel de métier (-er).

Et le mouton et l’Irlande, c’est une longue histoire; certains le considèrent même comme le symbole du pays, devant ou plutôt au milieu du trèfle! Robuste, productif (laine, peau, viande, et plus si nécessité), peu exigeant et docile, c’est tout ce qui intéresse un ‘shearer’…Ce n’était pourtant pas le caractère d’une des ambassadrices les plus célèbres du nom, une autre Irlandaise devenue américaine via…le Canada, prénommée Norma.

Edith Norma Shearer (c’est une habitude rythmique!) fut une actrice des années 1930 et suivantes; outre des dizaines de films en haut de l’affiche, elle fit surtout une entrée fracassante dans les tabloïds hollywoodiens en décrochant, en 1938, le rôle de Scarlett O’Hara dans le fameux « Autant en emporte le vent ». Mais le public -qui a toujours raison- fit pression sur le producteur pour imposer Vivien Leigh qui vint, in-extremis, lui manger la laine sur le dos. Le tout sans réseaux sociaux (numériques) et même étymologiquement!


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