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Temer (Michel)

Futur ex-vice-président? Il est resté dans l’ombre de Dilma Roussef pendant longtemps, et, comme le disent si bien les médias, l’ex-compagnon (de lutte) de la présidente brésilienne en cours de déchéance devient alors son plus grand opposant, jusqu’à éviction de la dame du poste suprême. Or, tout comme son ex-patronne, l’homme est un ‘immigré’ de longue date, même né à Sao Paulo. Dilma Roussef et Michel Temer? Elle, d’influence russe (1); lui, clairement d’influence…francophone (voir son prénom), via un détour par le Moyen-Orient.

Car Temer est de souche libanaise, territoire francophile s’il en fut, même si l’un de ses aïeux a adopté un patronyme hispanisant lors de son arrivée en Amérique du Sud. En effet (volonté de s’intégrer à la culture locale?), Temer est un choix onomastique qui fait partie de la grande famille des Témor, Temido, et autre Temeroso, autres surnoms construits sur la même racine, celle du verbe latin ‘temere’ qui signifie craindre, avoir peur.

En tant que nom propre, le terme va essaimer dans toute la zone hispanique (colonies comprises), sous le sens de…timor-é ou craintif, au mieux timide, au pire terrorisé. Ce n’est évidemment pas le sentiment qui envahit le Michel en ce moment car, pour obtenir le pouvoir, c’est bien connu, il faut “de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace”! (2)…Et, paradoxalement, de l’audace il y en a dans cette idée peureuse de ‘temer’, histoire de faire le mot français…téméraire, qui semble indiquer exactement le contraire.

Or, étymologiquement, le-dit adjectif vient du latin ‘temerarius’, qui concerne à l’origine un accident fortuit, un événement inattendu; puis, au fil du temps, le mot va prendre le sens d’un acte imprévu, donc inconsidéré, exécuté sans réfléchir/ Le téméraire n’est donc pas un courageux (qui lui, agit après avoir estimé les risques et part quand même au combat), mais un type sans expérience qui se lance sans réfléchir aux conséquences de son acte. Dans l’esprit de nos anciens, cela déclenchait forcément la peur et bien souvent l’échec.

Alors, la destitution de la présidente est-elle un acte téméraire de la part de son ex-bras droit? Et de quoi aurait-il vraiment peur? Là est la question (à résoudre très bientôt).

(1) voir le détail dans sa chronique récente.
(2) Danton, devant l’Assemblée Nationale (1792).


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