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Tintin

‘Tintin’ a 70 ans…Non, pas le bonhomme (bientôt 90!) mais le journal éponyme, celui sur lequel vous vous êtes rué chaque semaine pendant des années si vous êtes né entre les années 1950 et 1980. C’est une exposition qui remet actuellement en vitrine(s) l’histoire du magazine destiné aux «jeunes de 7 à 77 ans», accompagnée par la parution d’un album de…777 pages (ça ne s’invente pas). Mais au fait, que signifie Tintin? Ne cliquez pas sur la suite sans chercher quelques secondes.

Si vous (êtes sûr de que vous) avez trouvé, félicitations car le nom du bonhomme est aussi flou que les conditions de sa naissance, de ses relations ou de sa vie intime (fictives, bien sûr). Déjà, quand on sort de l’imagination d’un type qui s’appelle RG, les initiales du dessinateur Georges Rémi (rien à voir avec les savons Roger & Gallet), on se dit que, forcément, il va falloir faire une enquête pour comprendre…’Tintin’ n’étant évidemment pas une forme de patronyme, le gamin (qu’il était très clairement à l’origine) est donc au départ un ‘sans-famille’, y compris étymologiquement.

Cela étant, pas besoin d’autre chose peut-être pour le rendre sympathique que cette quasi-onomatopée, alors qu’il apparaît dans un journal des boys-scouts belges, pour ainsi dire à la suite d’un autre personnage créé quelques années plus tôt par Hergé, un certain…Totor. Ce qui pourrait être aujourd’hui un diminutif plus ou moins ironique d’Albator ou autre Terminator avait sans doute à l’époque une sonorité aux connotations viriles un brin familières, quelque chose de claironnant et populaire à la fois, légèrement régressif -donc facilement mémorisable- comme le sont tous les surnoms de cours d’école.

Reste que ce double ‘tin’ est alors dans l’air du temps, du moins sous ses formes non syncopées: parmi les prénoms communément usités en 1926 par exemple, il y a Justin, dont un romancier (nommé Marcel Priollet) avait déjà fait, au tout-début du siècle, un…Tintin en prenant juste Tin pour faire ce prénom (c’est juste non?), sorte de Petit Prince avant l’heure mâtiné de Jules Verne, en voyage autour de la lune en compagnie d’un savant et d’un capitaine (tiens, tiens).

Mais on trouvait aussi des Célestin -dont le féminin, après avoir été un symbole de femme de chambre (*), restera pour les enfants le souvenir d’une souris chétive complice de l’ours Ernest- qui pourraient tout aussi bien prétendre à la paternité de ce tin-tin, sans être passés faire des bulles à Vichy pour autant…N’oublions pas le plus sérieux de tous, Augustin (en latin, augustus signifie grave); ou encore le très breton Corentin (Kaourentin en v.o, qui veut dire le secours), dans un retour en force peut-être supporté de nos jours par beaucoup de gamins. A moins que l’on ait affaire tout simplement au plus ancien et au plus répandu de tous, Martin…Allez savoir, Rémi (ou Georges) n’a jamais voulu préciser clairement les choses.

Mais le Tintin le plus inattendu vient du…Rhin, un berger allemand (sic) ramené de Lorraine pendant la Première Guerre Mondiale par un officier américain, et que la télévision d’outre-atlantique rendra célèbre (le chien, pas le maitre) en le collant aux guêtres d’un ado déguisé en uniforme jaune et bleu, le caporal Rusty. Et on dit que ce Rin Tin Tin (orthographe exacte en v.o!) tirait lui-même son nom d’une allusion aux soldats US ravitaillés en boites de conserve (tin. Ou tin-tin quand il y avait deux boites). Remarquez, il vaut mieux ça que s’appeler (gar)gamelle…

(*) dans »le Journal…», pièce d’Octave Mirbeau


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