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Van Avermaet (Greg)

A l’arrivée de l’étape, chacun reçoit son ‘picotin’, comme on disait dans les campagnes (ou les courses de chevaux) puisqu’il s’agissait de la ration en général d’avoine destinée à récompenser les montures. Eventuellement, le mot pouvait aussi désigner une mesure de liquide, et franchement, on ne peut pas tomber mieux pour traduire tout cela au sujet du multiple porteur du maillot jaune de ce Tour 2018. Il est donc question ici de cyclisme…

Evidemment, le patronyme de notre coureur belge ne laisse aucun doute au sujet d’une provenance linguistique ‘néerlandaise’ (disons flamande, globalement parlant), ne serait que par cette particule ‘van’, toujours significative d’une provenance géographique (parfois, mais souvent, d’une filiation). Tout comme le ‘von’ proprement germanique, elle est presque toujours traduite en français par un ‘de’ qui aide à préciser le pays, la région, le territoire ou le type de terrain d’où vient la personne.

Plus largement, on peut dire que ce ‘van’ peut aussi faire le lien entre le (pré)nom et un objet ou un domaine d’activité en rapport avec l’individu. Ici, on a droit à un ‘aver-maet’, combinaison qui associe à la fois l’évocation d’une céréale (aver = avoine) et celle d’une mesure (maet, autre forme de maat, la mesure). Comme de nombreux ‘Mesureur’ francophones, le terme qualifiait le rôle -important- de professionnels (ou fonctionnaires) chargés de contrôler non seulement la précision des quantités (à commencer par celles dues en tant qu’impôt au pouvoir royal) mais aussi la vérité de l’étalonnage…

En effet, pendant plusieurs siècles, non seulement chaque pays mais aussi chaque région d’Europe avait sa propre échelle de mesures, en matière de quantités comme de distances! Les premiers échanges commerciaux prenaient donc souvent l’allure de calculs complexes dont il fallait surveiller et certifier la sincérité. Notre Avermaet, également orthographié Havermaat, avait donc une importance capitale lors de marchés, en l’occurrence en matière de ‘mesure d’avoines’ originaires de ‘champs ou de terres d’avoine’ comme le montrent d’autres patronymes comme les (H)averland ou Averlan.

Et si vous trouvez un peu étrange cette ultra-spécialisation céréalière, souvenez-vous qu’en français, on trouve exactement la même fonction chez ceux qui étaient chargés de semer (les Sémavoine) puis de battre les récoltes (les Balavoine, comme Daniel, pour bat-l’avoine). De quoi souhaiter à Greg de continuer à moissonner de nombreux maillots jaunes…comme les blés. Sauf étymologiquement donc.


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