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Verdier (Philippe)

C’est l’homme qui a osé mettre en cause (ou, à tout le moins, en question) l’organisation et les objectifs réels de la fameuse «Conférence de Paris» dite Cop21 (1); or, en tant que chef du service météo d’une chaine de télévision du service public, ça n’est apparemment pas correct (semble penser son employeur) de cracher dans l’anticyclone de la pensée climatique unique. On espère que sa (jeune) carrière sur le réseau hertzien lui a permis de garder une poire pour la soif. Y compris étymologiquement…

En effet, les Verdier, Verdié ou même certains Verdière n’ont en général pas le rapport que l’on pourrait croire avec la couleur verte, mais avec un ‘viridiarium’ latin, autrement dit un ‘verdjier’ devenu verger en français moderne, un lieu planté d’arbres fruitiers. D’où le nom de certains lieux-dits nommés Le Verdon, mais la bataille fait rage quand même avec la théorie de quelques étymologistes du 19è siècle (et suivant) qui pensent que les Verdier et Verdière auraient un lien avec la couleur verte d’un uniforme, celui des…gardes-forestiers. Mais l’apparition du mot (et de l’uniforme) semblent bien tardifs, la couleur verte dudit vêtement ayant été calculée tout simplement pour se fondre dans la nature, teinte de camouflage évidemment plus cohérente que le rouge-pompier, le bleu-policier, le blanc-militaire ou le noir-pompes funèbres.

Il n’empêche, dans quelques régions (du Nord et de l’Est) le terme est resté attaché à cette fonction…Pour tous les autres, il s’agit donc d’une propriété ou d’une activité liées à une surface plantée d’arbres fruitiers, le plus souvent des pommes (…vertes, comme de par hasard, au moins au début). N’oublions pas au passage le sens très ‘nature’ de l’adjectif vert, qui, bien au-delà de la couleur générée par la synthèse de la chlorophylle des feuilles pour faire la ver-dure, a pris le sens figuré dont on qualifie quelques vieillards suffisamment vigoureux pour être encore ‘verts’, autant dire pleins de sève. C’est peut-être le sens particulier à donner aux variantes des Verdier comme les Verdeau ou les Verdelet, les petits-verts.

En parlant de petit-vert, il y a aussi le petit-gris, ou plutôt, avec la racine qui nous intéresse, le vert-de-gris, teinte de funeste mémoire à une certaine époque, mais dont la véritable définition concerne les nuances d’un oxyde de cuivre (tout à fait vert et pas du tout gris!) découvert par les Grecs et donc baptisé à l’origine ‘vert-de…Grèce’, déformé au fil des siècles en ‘vert-de grise’ puis vert-de-gris. Alors, histoire de pomme, de feuille, d’uniforme ou de métal? En tous cas, drôle de climat (politique?), sous lequel notre Philippe risque d’en voir des vertes et des pas mûres, ou d’être obligé de se mettre au…vert quelque temps. En tous cas étymologiquement!

(1) «Climat Investigation», éditions Ring, sortie début octobre


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