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Vergne (Jean-Eric)

Si, il existe une vie à côté du football! Et même quand on a la double ‘malchance’ de devenir Champion du Monde un 14 juillet de finale de Coupe, l’étymologie est là pour (re)mettre à niveau (linguistique) l’intérêt des racines des uns et des autres (*). Le mot convient d’ailleurs particulièrement bien à notre coureur automobile français de Formule E (comme Electrique), vainqueur du dernier Prix de New-York.

Les Vergne, parfois Vergnes au pluriel, sont tellement ancrés profondément dans la terre française qu’il en a poussé un peu partout, en fonction des régions (et donc de l’accent local). Cette forme est plutôt occitane -et francisée bien ‘propre’- et représente une version de Vergnas, Vergna ou encore mieux Vergnha, Vernha, typiques des territoires toulousains ou ariégeois…Vous pouvez aussi y rajouter les Vernaz savoyards, les Vernay normands et les Vernet du Massif Central.

Tout ce petit monde descend des différentes branches du bétulacé des zones humides qu’on désigne sous le nom générique d’aune, ou, en orthographe ancienne, d’aulne, comme dans le Roi du poème de Goethe (1783) ou du roman de Michel Tournier (1970). Il s’agit donc d’un ‘alnus’ pas horribilis du tout puisqu’il a permis de caractériser un territoire particulièrement remarquable parce que planté d’une forêt ou d’une exploitation de ces arbres. Rien à voir donc éventuellement avec quelque ‘vigne’ que ce soit…

Par conséquent, toute personne en relation de propriété ou de voisinage avec les aunes ont pris le nom de ‘Delaverne’ (celui qui vient de), Duvernet (un petit bosquet, ou un petit…bonhomme), Duvernois ou Vernière (le nom de la plantation). Il ne faut évidemment pas oublier deux hommes célèbres également concernés par le-dit feuillage, les Verne -sans ’s’- comme l’écrivain nantais Jules, ainsi que les Verneuil (d’après le latin ‘vernoialum’ la clairière de l’aulne) comme le cinéaste Henri, réfugié arménien de son vrai nom…Achod Malakian, c’est dire si le patronyme français faisait bien plus ‘parisien’ (également très prisé par le milieu du spectacle grâce à quelques grandes familles aristocratiques).

Mais ne confondez pas avec les Vernaud ou les Varnier, affiliés, eux, à une déformation de…Garnier (qui a donné son nom à l’autre réalisateur Régis Warnier); même prudence avec les Vernis ou les Vernisse, d’après un mot d’ancien-français en rapport avec…un barrage ou une digue (et parfois aussi, reconnaissons-le, un vernisseur). Finalement, on peut quand même dire que notre Vergne est aujourd’hui assez verni, sauf étymologiquement!

(*) Oui, parce que M’Bappé (ou N’Gappet), une fois que je vous aurai dit qu’il n’y a que des chefs de tribus camerounais, et encore, pratiquant le dialecte ‘douala’ du littoral, qui pourraient -éventuellement- accepter de dévoiler le secret du surnom de leurs ancêtres…En attendant, évitez de dire ‘emme-bappé’ ou ‘enne-gappet’, c’est incorrect, et serait surtout aussi ridicule -aux yeux d’Africains- que de prononcer ‘Giroudde’ ou ‘Deschamppsse en français…


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