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Winterkorn (Martin)

Sale temps pour le conseil de surveillance du…Bayern de Munich, qui sera sans doute obligé de siffler un penalty au pdg de Volkswagen, par ailleurs membre de cette commission. Mais c’est évidemment au titre de l’empire automobile allemand que l’homme va devoir s’expliquer sur ce logiciel coquin dont la fumée met le feu à la marque chère à Adolf (Hitler*) et créée par Ferdinand (…Porsche).

Curieux événement (industriel et médiatique) que cet incendie allumé par (délégation de responsabilité) un homme qui a tout pour refroidir l’ambiance: le ‘winter’, terme très largement saxon de territoire qui s’installera aussi bien en allemand qu’en anglais, en suédois qu’en finnois, concerne évidemment des gens qui ont un rapport avec l’hiver. Pendant la saison froide, peu de chances qu’il y ait grand’chose à récupérer comme symbole, sauf, le plus souvent, la datation d’une naissance d’enfant(s) non reconnu(s), et abandonnés ou trouvés en hiver, période de subsistance la plus difficile pendant laquelle, à une certaine époque, on n’hésitait pas à se séparer des bouches supplémentaires…

Le sens figuré de ‘froid’ (= de caractère peu chaleureux) est assez rare, et le mot est principalement attaché à la question météo, ou parfois à un endroit particulièrement froid: vers le 17ème siècle, étaient désignés comme ‘Winter’ les gens -des marchands qui couraient l’Europe- venus de;..Hambourg, région réputée pour ses brumes et ses glaces. En tous cas, pas pour ses céréales…

C’est pourtant le sens du train arrière de notre patronyme, un ‘korn’ très proche de l’anglo/américain ‘corn’ , blé pour les uns, maïs pour les autres, ce qui n’a rien d’étonnant: pendant longtemps (avant les travaux exhaustifs d’un naturaliste suédois nommé Von Linné), on ne distinguait pas très bien le bon grain de l’ivraie, le blé du maïs, le seigle de l’orge, en tous cas d’un point de vue linguistique (évidemment, devant le pétrin, pas d’erreur possible). A tel point que, dans les dialectes proprement germains, le ‘korn’ a longtemps désigné toutes sortes d’herbes, le principal étant qu’elles donnent des graines (ça se précise, non?).

Et c’est justement des ‘graines d’hiver’ qui ont probablement donné son nom à l’ancêtre de Martin, puisqu’on trouve le mot pour désigner les ‘grains de glace’ que sont les grêlons, tout simplement. Rien à voir avec les Granet -et certains Granier- français, dont l’origine se dirige au mieux vers un ‘granier’ devenu grenier, au pire sur une histoire de grains…sur la peau, pudiquement décrits par la majorité de vos livres étymologiques comme ‘de beauté’ mais le plus souvent retenus par l’Histoire comme des traces de vérole.

Chez nous, on ne connait pas vraiment d’Hiver mais parfois des Hivert, dont certains porteurs ont un rapport avec la saison mais plutôt, là encore, avec un endroit froid, le plus souvent une maison ou une propriété situées à l’abri du soleil, sur le versant non éclairé d’une vallée; c’est exactement le tableau que décrit le nom d’un peintre allemand d’Eu-génie, né en Forêt-Noire et nommé Winterhalter (halter= pente), portraitiste officiel de la famille impériale, dont la Montijo. Une pente glissante pour l’ex-patron de la firme allemande, dans la chaussure duquel le mensonge restera pour toujours comme un grain (de sable). Y compris étymologiquement!

(*) la ‘voiture du peuple’ (volk-s-wagen) était fortement voulue par le dictateur, au titre de l’amélioration du niveau de vie germain.


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