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Picasso (Pablo)

…pour l’ouverture (d’esprit) à l’art moderne en devenant le porte-drapeau d’un cubisme que certains continuent à ne pas considérer comme de la ‘vraie’ peinture. C’est l’occasion de reconsidérer la vie et l’oeuvre du grand (enfin pas tant que ça, sur les photos) Pablo, puisque presse écrite, radios, télévisions lui rendent un hommage unanime au moment de l’anniversaire des cinquante ans de sa mort (8 avril 1973) . Au fait, est-ce que le sens de son patronyme est évident pour vous? Cherchez un peu avant de continuer…

Prénom et nom s’enchainent naturellement, entre autres grâce à la médiatisation; il s’agit en tous cas de deux mots faciles à prononcer, tellement même qu’on peut ‘oublier’ le prénom sans problème avec un simple ‘Picasso’ direct (1). Grave erreur: son état-civil complet est en fait…Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso (ouf, pas facile à caser en signature au bas d’un tableau).

C’est en réalité son matronyme (le nom de sa mère). Il aurait dû ou pu s’appeler Blasco d’après la souche paternelle qui vient du terme typiquement castillan qui signifie noir (2), épithète souvent donnée à quelqu’un (aux cheveux) noirs de…corbeau. Avec une forme abrégée, c’est également le nom du valet d’un certain Don Salluste, prénommé Ruy (chez Victor Hugo).

Alors, Picasso, vous avez trouvé? Au moins, vous êtes sûr que le mot est espagnol et que…eh bien pas du tout! La lignée espagnole n’est probablement que la transposition d’un terme italien! L’un des grands-pères du ‘petit Paul’ (Pablo, en v.o) était d’ailleurs originaire de Gênes et portait un surnom donné à certaines personnes en rapport avec la silhouette ou le comportement d’un animal familier; c’est le cas, parmi beaucoup d’autres, des ‘zorro’ ou ‘raposo’ (3) pour les Renard, des ‘Paloma’ (ça tombe bien pour Picasso, sa fille) pour décrire une colombe (douce), des Cabral (Cabrel, en v.f) pour des bergers ou éleveurs de chèvres, et des Picazo ou Picazzo (orthographe italienne) pour des propriétaires de chevaux couleur ‘pie’, c’est-à-dire à la robe noire et blanche comme les plumes de l’oiseau réputé bavard; du coup, c’est peut-être encore une histoire de cheveux de la même teinte que les chevaux. La transformation du ‘z’ en ‘ss’ s’est effectuée au moment de l’émigration du terme d’une péninsule à l’autre, mais le mot est le même!

Disons un mot tout de même pour terminer de ce ‘pablo’ que j’ai qualifié de ‘petit’ à deux reprises car c’est l’évolution moderne de l’adjectif latin ‘paulus ‘(Paulo, quoi) qui voulait dire…petit, souvent par la taille mais aussi par la force (faible) ou encore par le caractère (humble, discret). Hum, on ne peut pas dire que ça colle vraiment à notre génie du pinceau qui répondit un jour à quelque journaliste indiscret sur sa façon de choisir les couleurs : « Quand je n’ai pas de bleu, je mets du jaune ». Pas le temps de jacasser le Picazzo; et, que ce soit d’un côté de la famille ou de l’autre, noir c’est noir ! Y compris étymologiquement.

(1) Sauf si vous conduisez une Xsara ou que vous êtes vendeur dans une concession Citroën…qui avait bien acheté le droit de se ‘peindre en intello’ pour ses modèles. Tout s’achète et tout se vend.

(2) Comme Blasco ou Blasko, déjà présent dans ces archives en mémoire d’un certain Maxime (allez y voir car vous l’avez déjà oublié; il a donné sa vie pour vous…) en septembre 2021 

(3) Voir chronique précédente!


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