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Fillon (François)

Nous vivons donc la fin d’un suspense ministériel; nous avons parlé précédemment de « premiers-ministrables » tels Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Borloo, voici donc le plus évident de tous, François Fillon, homme politique français né au Mans en 1954, mais dont le nom a pour étymologie un mot vendéen ou poitevin en tous cas, le père dudit premier ministre étant d’ailleurs originaire de cette région. Car le fillion, dans l’Ouest de la France, c’est le terme qui désigne

un « petit fils », la première partie du mot étant transparente (fil-), à laquelle on a ajouté un diminutif en -on (comme garçon est le diminutif de gars; comme girafon est diminutif de girafe, etc). En fait, pour éviter toute équivoque, ce n’est pas le « petit-fils » (le fils du fils), mais le « fils-petit », à prendre donc au sens de « pas grand », mais celui de « petit-dernier », le fillion étant souvent le plus jeune fils d’une lignée.

A l’origine, il y a le mot latin « filius » (qui donnera filial ou filiation par exemple, pour exprimer ce qui a un rapport avec le fils); or, dans les soubresauts des langues du Moyen-Age, se produisent plusieurs équivoques: Le « filius » va se transformer, logiquement en « fil », terme impossible à garder pour éviter la confusion avec l’objet de la couture. On garde donc « fis », qui se prononce d’ailleurs « fi » pendant des siècles, le « s » revenant fi…nalement sur la forme « fil » pour donner fils.

Or, ce mot, comme beaucoup d’autres, peut avoir plusieurs variantes, comme Fillon donc, ou, sous une autre forme, le « fils spirituel » est le fill-eul…Au féminin, il y a eu, très ponctuellement, des fillionnes, mais on connait mieux le terme Fillet, puis Fillette, lequel concerne, à l’origine, un…« petit garçon », de plus en plus caractérisé par une apparence ou un rôle de fille, d’où l’équivoque. D’ailleurs, loin de toute connotation féminine, on trouve encore des familles Fillet (!) en Rouergue, Filleton dans le Daupiné, ou même Filleteau, en Anjou ou Touraine.

Enfin, disons un mot du « mauvais fils », lequel n’était pas une fillette, mais un fillard, avec un suffixe péjoratif qui va donner également des famille Fillardon ou Fillardeau. Autre diminutif: « -âtre », à peine moins négatif, et que l’on retrouve dans « marâtre » par exemple; il existe des filliâtre (ou Lafillâtre, Filastre, et Fillatreau) qui se rapportaient, eux, au…beau-fils, c’est à dire au gendre. (comme la marâtre se rapporte à la belle-mère, non pas la mère du mari, mais sa seconde femme, vis à vis des enfants). La moins agréable des variantes de « fils » est la version bourguignonne, « filliote », laquelle va donner dans le langage vulgaire « fiotte », souvent jetée à des gens très effeminés. Enfin, cela vaut toujours mieux que « les fillettes du roi », lesquelles étaient en fait de lourdes chaines que Louis XI faisait porter à ses prisonniers!

En tous cas, notre François Fillon aurait donc dû être Premier Ministre non pas de Nicolas Sarkozy mais de François Mitterrand, puisque, étymologiquement, cela aurait été le fils de « Dieu » …


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