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Portu-Galles

Non, non, ce n’est pas un jeu de mots de circonstance: les adversaires de la première demi-finale de l’Euro ont bien quelque chose à voir ensemble dans une partie de leur nom! Même si la chose n’est pas immédiatement évidente d’un point de vue géographique, il faut une nouvelle fois ouvrir son esprit à la grande histoire des mouvements de civilisation pour se rappeler que l’un et l’autre de ses territoires ont fait, il y a bien longtemps, partie du même monde, celui des…Celtes. Et cela a justement laissé des traces, et pas que dans les cheveux blonds des belles Lisboètes ou les yeux verts des footballeurs (de souche) lusitaniens…

Au début de toute l’affaire, il y a une seule et même racine, d’origine…germanique puisque tout son ou toute syllabe ‘exportés’ sur des îles ou vers des côtes ‘étrangères’ entre les 3ème et 10ème siècles vient quasiment toujours des dialectes de tribus ‘barbares’ du nord de l’Europe (résumé). Le bruit en question se dit ‘walhaz’ (ne cherchez pas sur Google Sound) et signifie…étranger, autrement dit tout ce qui n’est pas germain. Un peu comme les Grecs avaient décidé d’appeler ‘barbares’ tout ce qui n’était pas de pure civilsation hellène (et qui ne se rasaient pas le visage, d’où le nom (1).

Bref, chaque nouvelle population rencontrée -et affrontée- récupère plus ou moins de force le mot, qui devient ‘waelisc’ en vieil-anglais, puis ‘wealh’ ou ‘weal, et enfin ‘Wales’, nom actuel du Pays de ‘Galles’. Car, en vertu de la traditionnelle règle phonétique d’inflexion (vous savez, ce W qui se transforme en G, comme Wilhem devient Guillaume), si ‘wales’ devient ‘gal(l)es’, ‘waelisc’ peut bien faire…gaëlic(que), et vous avez tout compris…Du coup, pour les (envahisseurs) Angles et Saxons, tout ce qui est ‘wales’ (et qui ne saute pas) est forcément ‘non-anglais’, autrement dit ‘un voisin inconnu, un étranger’ forcément celte. Vont donc se retrouver comme faisant partie du même monde non-germain les Irlandais, les Ecossais, les Gallois, les Cornouans, les Mannois (les îles) et même les Portugais, après quelques coups de rames vers le sud.

Car le pays de Linda (de Suza) est à l’origine le ‘port des Cales’ (2), un portus-cales dans lequel on va vite assourdir le ‘c’ pour entendre…gal(l)es, du nom du peuple des Gallaeci, diaspora celte déjà installée au nord du Douro avant l’arrivée des Romains. D’où ce portu-pays de-gal footballistiquement fratricide! Mais il y a plus fort encore: les ‘voisins qu’on ne connait pas’ les plus proches des Germains (du continent) vont devenir les ‘walls’ (même racine), puis les…wallons (en conservant le w). Les seconds sur la liste habitent un autre ‘pays étranger’, une ‘walha’ qui va cette fois se transformer en ‘Gwlha’, puis ‘Gwaula’ et évidemment…Gaule à la fin! Voilà qui fait un lien insoupçonnable entre quelques nations qui ne pourront jamais sortir de l’Europe, au moins étymologiquement.

(1) Voir dans plusieurs autres chroniques, dont ‘Barbarin’ (…monseigneur)

(2) Fuyez les bouquins qui prétendent faire de portu-cal une racine grecque de ‘kalos’ (beau), totalement illogique ici: les grecs n’ont jamais ‘colonisé’ les côtes atlantiques: on ne mélange pas -ici- une racine latine et une grecque; et on ne voit pas très bien pourquoi ce port serait beau. Sinon, ça va…

PS: si vous êtes vraiment accro(s) à la baballe, sachez que le buteur Cristiano (Ronaldo) a sa chronique depuis janvier 2015 (tapez le mot dans le champ de recherches, en haut à droite de la page).


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