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St Patrick 2015

On parle toujours copieusement de St Sylvestre et de St Valentin, alors pourquoi pas de l’homme du 17 mars, un (saint) homme qui vient d’Irlande et qui est, dit-on, en passe d’étendre ses festivités printanières à toute la planète, avec davantage de succès (commercial) que l’horrible Halloween auquel on a voulu forcer les Européens. Et on ne peut pas parler de l’Irlande en passant à côté d’un type qui compte beaucoup pour ce pays, mais qui -surprise- n’était pas du tout né du côté de Dublin: il s’agit d’un certain Pàdraig (prononcez “Faw-drig”, si, si!) alors nous, on va l’appeler tout simplement Patrick, l’un des nombreux saints qui ont évangélisé la région tout en cultivant les trèfles. Or donc St Patrick n’était pas Irlandais, et…il ne s’appelait même pas Patrick!

Notre homme est probablement né à la fin du 4è siècle dans le nord de l’Angleterre, ou peut-être au Pays de Galles, et c’était le fils d’un…soldat romain! On dit qu’il fut enlevé par des pirates irlandais à l’âge de seize ans, et qu’un jour, après avoir entendu des voix qui lui disaient de quitter l’Irlande, il s’est échappé pour aller faire des études en France (dans le sens contraire de ce qui se passera au 20ème siècle « A Nous les Petites Anglaises »). Il s’agissait évidemment d’études religieuses, dans un monastère, et c’est là qu’on va le baptiser d’un nom fréquent chez les prêtres, ceux qu’on appelle justement “mon père”: de fait, Patrick ou Patrice sont tout simplement une forme du mot latin « pater », qui signifie père; et ce père-là est à l’origine d’une grande famille de mots, qui va de paternel à paternité, en passant par paternalisme.

Une fois ordonné prêtre, notre père redescend des cieux et retourne trainer ses sandales en Irlande pour mettre un peu d’ordre chrétien dans un peuple de barbares qui idolâtraient encore une foule de dieux celtes. C’est à lui que l’on doit, entre autres, le découpage du territoire en évêchés. En tous cas, il faut croire que la prière et le climat de l’Irlande, çà conserve, car on estime qu’il est mort à l’âge de 72 ans, ce qui, pour l’époque, passait pour une performance. C’était très exactement le 17 mars 461, (vous allez, sans calculette, dire rapidement combien d’années cela fait exactement…) et, en son honneur, on lui associera le symbole de l’Irlande, la couleur verte du trèfle!

L’Irlande? Un grand pays de…mystiques, à tel point qu’au Moyen-Age, on appellera ce pays « l’île des saints et des savants ». Le signe le plus spectaculaire de cet esprit religieux, c’est tout simplement le dessin même de la plante verte, dont la…racine vient du latin « tri-folium », c’est à dire très précisément « trois-feuilles », autrement dit (ou suggéré) quelque chose qui va par trois, naturellement et indissociablement. Et quelle est, depuis des siècles, la trinité la plus célèbre (surtout pour un prêtre)? Celle de Dieu évidemment, Père, Fils et St Esprit, chacun se partageant une feuille du végétal en question… D’ailleurs, le trèfle est un symbole tellement divin, que, pour s’approcher de cette trinité, et donc du paradis, il faut beaucoup de chance(s), d’où la tradition qui veut qu’un trèfle à quatre feuilles, de par son caractère exceptionnel, porte forcément chance (si c’est vous le quatrième, vous pouvez faire une belote, bonté divine!). Voilà de quoi vous faire monter au (septième?) ciel pour le prix d’un brin d’herbe. Au moins étymologiquement!


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