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Trudeau en Charente

19 avril 2018 (communiqué de presse)

…Justin Trudeau est le descendant d’un charpentier français originaire de La Rochelle, en Charente-Maritime.  Lors de son discours devant l’Assemblée nationale mardi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’était présenté comme le « descendant d’un charpentier français de La Rochelle ». Mercredi, le maire de La Rochelle a annoncé avoir retrouvé son ancêtre. 
Sur Facebook, Jean-François Fountaine a indiqué que l’aïeul du Premier ministre canadien se prénommait Etienne Truteau, avec un « t », né en 1641. Il a également publié une photo du registre paroissial qui montre que ce dernier a été baptisé dans la Chapelle Sainte-Marguerite de la Paroisse de Notre-Dame-de-Cougnes. « Il a ensuite quitté notre ville pour aller pratiquer son métier de charpentier-menuisier au Québec où il a bâti une bonne partie du Montréal primitif », explique l’édile 
… « La Charente Libre »

(Dès le) 21 octobre 2015 dans ces colonnes, l’article sur le même…

Trudeau (Justin)

Le prénom dit tout…il s’agit bien d’un homme de la génération du baby-castor à la queue plate (1), le déjà célèbre ‘Kennedy du Canada’ (malgré les apparences, aucun rapport étymologique entre ces deux derniers noms), le nouveau (et…ex!) Premier Ministre canadien ci-dessus nommé, lui-même fils de son dragon de père (Peter Elliott) précédemment en fonction dans le même poste pendant seize ans. Pas encore une dynastie mais déjà une fidélité politique certaine; y compris étymologiquement.

En fait, il y a plusieurs origines possibles pour ce patronyme, canadien francophone (pour ne pas dire québécois, historiquement parlant car forcément autrefois ‘importé’ du Vieux-Continent), après la très anglo-saxonne période de Stephen Harper (dites Hâârpeurrr); en général, les précautions préalables sur des racines diverses sont une façon d’annoncer des significations pas toujours recommandables. Ici, c’est exactement le contraire: le Trudeau, que l’on trouve également en France sous cette forme ou dans sa version charentaise de Truteau, vient -comme souvent- d’un son germanique (époque…’Invasions Barbares’ (2).

Il s’agit de la syllabe ‘thur’ ou ‘thor’, qui signifie grand, très grand même puisque cette racine va donner naissance au plus géant des dieux nordiques, Thor, l’homme du mardi (les anglo-saxons baptiseront ce jour de la semaine en son hommage, en créant le ‘Thor’s day’, devenu évidemment thursday!). Bref, ce terme, appliqué à quelques navigateurs à la moustache blonde, va voyager le long de la Mer du Nord jusqu’à la province favorite de ces ‘hommes du nord’ (nord-mann), les Normands…

Une fois calmés, les futurs métis de gaulois vont y ajouter l’idée de gouverner soit ‘waldan’ (orthographe supposée), verbe étonnamment fréquent dans notre langue, qui va perdre son initiale puis contracter ‘ald’ pour faire finalement ‘-aud’, section que l’on va retrouver dans tous les noms propres ainsi terminés comme Renaud, Thibaud, Géraud, etc…

Au fil du temps, le ‘thur-(d)aud’ va encore subir quelques effets de dyslexie (si vous voulez faire sérieux, dites une ‘métathèse’, la permutation de deux sons) pour devenir ‘thrudaud’ puis ‘trudaud’ et enfin ‘trudeau’, le tour est joué (sur dix siècles, quand même). On trouve en France quelques variantes en Troude ou Troudet (évitez de les appeler Troudu ou Trouduc, bien que ces noms existent!), et même une version longue en Thouroude (comme le journaliste et animateur télé Thomas).


C’est là que les avis divergent, car, sans remonter bien loin dans l’étymologie, certains voient dans Trudeau le diminutif d’un autre mot germain, ‘trud’, adjectif qui veut dire fidèle, loyal; on est loin de la notion de pouvoir ou de puissance exercée par Thor. Idem pour une autre théorie, soit l’éventuelle abréviation de…Gertrude, prénom féminin délicat composé du mot ‘lance’ (gari/ger-) et du même adjectif, ce qui nous ferait une sorte de surnom d’un supposé ‘guerrier à la lance fidèle’, comprenez ‘qui ne rate jamais sa cible’?

Voilà un clin d’oeil (au sens figuré) qui pourrait servir à notre Justin, que l’on gratifie encore d’une autre source (proche de Thor), celle du mot ‘trut’ qui évoquait -encore et toujours- la force. Pour un homme politique qui n’avait pas hésité à mettre un jour les gants de boxe pour monter sur le ring, ça ne peut pas mieux tomber. Y compris donc étymologiquement!

(1) cf l’article sur Justin Bieber (décembre 2012)

(2) Comme dirait le réalisateur canadien Denys Arcand


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