Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

Un nom singulier!

Beaucoup de réactions, après le récent article sur les villes de France au nom étranger, plusieurs internautes me signalant la ville…québécoise de Nantes, temporairement médiatisée pour avoir été la gare de départ du train chargé de pétrole qui a explosé dans le centre de Lac-Mégantic. D’autres ont ajouté l’existence d’un Avignon, toujours au Québec. Je vous propose donc aujourd’hui une courte chronique sur le fonctionnement linguistique des noms de villes.

C’est bien évidemment le même que celui qui s’applique aux humains: une ou des caractéristiques qui font de l’endroit où s’est créé la cité un site remarquable, pour des raisons géographiques (sa situation par rapport à une autre ville), hydrographiques (le passage ou le croisement de fleuves ou rivières), géodésiques (un sommet, un repère particulier), ou encore historiques (l’hommage à une personnalité royale ou religieuse, histoire de s’attirer les faveurs et la bénédiction de l’un ou l’autre, ou des deux!) C’est le cas du Montréal dont il a déjà été question plusieurs fois, mais aussi de beaucoup d’autres villes plus ou moins connues et présentes dans les archives (Nice, New-York, Londres, Toulouse ou Qimper, sans oublier Monflanquin (47), Florange (57), Cornebarrieu (31) ou Yssingeaux (42). On trouvera également les ‘cas’ si particuliers de Montcuq (France) ou Fucking (Autriche). A relire si besoin (82, en tout)…

La commune la plus étonnante de cette semaine est apparue dans un reportage télévisé, à la faveur d’un documentaire sur les effets du fractionnement hydraulique, technique d’extraction du gaz qui fait des ravages aux USA et qui tente tellement les lobbys industriels européens…Bref, quelque part dans le Texas enfumé (et pas que des déjections de bovins gavés d’OGM), il existe un infortuné maire de la ville de…Dish, comté de Denton (disons, village: 150 habitants à sa création, en…2000; à peu près 200 aujourd’hui, allez savoir comment). Vous imaginez bien qu’avec une telle concentration de population, le montant des impôts locaux ne volait pas très haut; avant donc de toucher le pactole de la vente des terrains qui les tueront probablement tous un jour, les citoyens de ce village n’avaient déjà pas les moyens de se payer une station de réception de télévision.

Pas de télé à Clark?! Oui, avant de s’appeler ainsi, Dish s’est appelé Clark, du nom (propre) de son tout premier maire (viré après son premier mandat, soit dit en passant). Pour trouver une solution technique à cette frustration suprême et ne pas priver ses électeurs des fines analyses politiques de la chaine CNN, le conseil municipal de Clark négocie donc avec…un opérateur de télévision qui demande, en échange d’un service gratuit d’accès au réseau satellite, de (re)baptiser la ville de son nom, histoire de se faire une pub à bon compte; Aussitôt dit, aussitôt fait, et voici la nouvelle identité du lieu: DISH, que l’on doit, en fait, écrire intégralement en majuscules afin de le différencier du nom commun homophone, lequel signifie comme vous le savez une soucoupe (à thé, volante ou pour le chat), puis, par comparaison de forme, les ‘soucoupes de réception’ qui poussent sur les balcons de nos HLM par exemple.

En français, soucoupe se dit parabole, même si les journaux télévisés ne sont pas toujours parole d’Evangile. Mais chez nous, pas question évidemment d’imaginer de tomber un jour sur un panneau ‘Bienvenue à SFR’ ou ‘Vous entrez dans Bouygues’, encore que j’aie vu l’autre jour un poteau indiquant ‘Orange, 30 kms’, mais il doit sûrement y avoir une erreur…Or, en parlant de soucoupe(s), savez-vous qu’il y a (au moins) deux communes de l’Ouest dont le premier élu n’a pas peur du ridicule? Il s’agit d’Arès (Gironde) et La Haie-Fouassière (Loire-Atlantique), l’une et l’autre ont un jour doté leur ville d’une base d’atterrissage (ou un simple rond-point) pour accueillir des ovnis et autres visiteurs de l’espace, à tout hasard. Comme les retombées (si j’ose dire) médiatiques et donc touristiques n’ont pas suivi, certains administrés ont probablement dû en boire la (sou)coupe jusqu’à la lie…

ps: en illustration, l’une des villes du monde (en Nouvelle-Zélande) dont le nom est imprononçable pour tout occidental non gallois. Ce n’est pas une pancarte pour interdire les chiens sur la pelouse, c’est le panneau routier!


N'hésitez pas à soutenir ce site ! Il vous est possible de faire un don libre pour assurer un contenu régulier et sans publicité. Votre participation serait grandement appréciée !

 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.